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Insurrection populaire d’octobre 2014 : Des blessés, toujours en attente de soins
Publié le lundi 19 septembre 2016  |  Sidwaya




L’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina Faso (ABIP-BF) a animé, le vendredi 16 septembre 2016, à Ouagadougou, un point de presse. A l’occasion, elle a révélé qu’une trentaine de ses militants n’a toujours pas reçu de soins.

A un mois du IIe anniversaire de l’insurrection populaire, une trentaine de blessés attend toujours l’intervention des médecins. Seulement trois ont été évacués au Maroc, en Tunisie et en France pour des soins spécialisés. «Quatre autres sont en cours d’évacuation vers Tunis pour extraire des balles qu’ils traînent dans leur corps», a précisé le président de l’Association des blessés de l’insurrection populaire du Burkina Faso (ABIP-BF), Franck Zia, au cours d’une conférence de presse, le vendredi 16 septembre 2016, à Ouagadougou. Est dans cette situation, Alassane Dao qui a reçu une balle aux alentours de l’Hôtel Libya, le 31 octobre 2014, alors qu’il allait rendre visite à ses parents. Sous le mandat de l’ancien bureau de l’ABIP-BF, de nombreux acquis ont été engrangés sur les plans sanitaire, social et administratif. L’association a toujours été aux chevets de ses militants, foi de M. Zia. Certains ont bénéficié de vivres de l’Etat et de ses partenaires. «Ce qui a contribué à l’amélioration des conditions de vie de beaucoup de nos membres», a ajouté Franck Zia. Toutefois, il a souhaité que chaque blessé soit indemnisé à la hauteur des dommages subis et une prise en charge «jusqu’à guérison totale». «Il nous faut un accompagnement conséquent, parce que quand on a perdu un proche, il n’y a pas de dédommagement», a dit le président de l’ABIP-BF. En plus, tous ont été élevés au rang de chevalier de l’Ordre national pendant la Transition. L’autre bémol demeure la justice. Sur ce volet aussi, les blessés sont dans l’attente. Leur vœu est que la lumière soit faite sur ce qui s’est passé. «Que les auteurs des coups et blessures, d’assassinat et autres soient punis conformément aux lois et que les victimes obtiennent réparation à la mesure du préjudice subi», a émis Franck Zia.

L’ABIP-BF a été créée au lendemain des évènements d’octobre 2014. Elle se veut une tribune de défense des intérêts des blessés. Une mission assez difficile. En effet, à l’issue des échanges avec les hommes de média, les militants de l’ABIP-BF ont failli en venir aux mains. Plusieurs d’entre eux ont dit ne pas reconnaître le nouveau bureau. Car, «on bouffe (les) laisser». Le seul refrain repris en chœur ce jour, est l’hommage rendu aux martyrs du coup d’Etat du 16 septembre 2015.

Djakaridia SIRIBIE
dsiribie15@gmail.com
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