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Burkina/Affaire insurrection populaire: L’avocat du mouvement des droits de l’homme note une "lenteur" du dossier
Publié le dimanche 18 septembre 2016  |  Alerte Info
Ethique
© aOuaga.com par Séni Dabo
Ethique et déontologie du journaliste : l`AJB forme sur les fondamentaux
Lundi 11 juillet 2016. Koudougou. L`Association des journalistes du Burkina (AJB) organise un séminaire de deux sur l`éthique et la déontologie du journaliste. Photo : Me Prosper Farama




Me Prosper Farama, avocat du Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) dit noter une "lenteur" dans le traitement du dossier de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a fait une trentaine de mort et plus de 600 blessés, sur Wat Fm, la dernière-née des radios, à Ouagadougou.

L’éminent avocat burkinabè Me Prosper Farama dit "ne pas être d’accord avec les arguments avancés par le procureur (Maïza Sérémé) pour justifier la lenteur et le manque de volonté de poursuivre" les présumés auteurs dans le traitement du dossier de l’insurrection, disant "avoir le sentiment que tout leur travail s’est basé sur le rapport de la Commission d’enquête indépendante après (l)'explication" du procureur du Faso.

"Quand un crime a lieu dans un pays on n’attend pas qu’une Commission d’enquête se mette en place. (Elle) n’est qu’une exception", a-t-il signifié tout en indiquant que dans un cas de meurtre, le "parquet doit prendre en charge immédiatement les infractions et mettre en place un système de poursuite et d’enquête".

En ce qui concerne le dossier du coup d’Etat perpétré par l’ex-Régiment de sécurité présidentiel (RSP) le 16 septembre 2015, il a estimé qu’"il y a une part de satisfaction", dans cette affaire, souhaitant qu’elle "puisse aller le plus vite et le plus efficacement possible".

Sur les libérations provisoires des présumés auteurs ou complices dans ces deux affaires, Me Farama estime que la "justice pêche peut-être à deux niveaux", à savoir la communication et les explications pédagogiques des procédures.

D’abord sur la question de "la transparence dans la communication, la justice doit faire une explication pédagogique afin que le citoyen lambda ou les parents des victimes puissent comprendre", a dit l'avocat.

Il a poursuivi que la justice doit également "faire en sorte que quand il y a une application d’une règle de droit, elle puisse profiter à toutes les couches sociales au même niveau. Sinon s’en suivent des frustrations que les gens n’acceptent pas, parce que ne les comprenant pas".

Les manifestations violentes des 30 et 31 octobre 2014 qui ont contraint le président Blaise Compaoré à démissionner du pouvoir après 27 ans de règne et le putsch de sa garde prétorienne, l’ex-RSP, intervenu du 16 au 21 septembre ont fait environ une cinquantaine de morts et près de 700 blessés, selon un bilan du gouvernement.


BBO
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