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Crimes impunis : le MBDHP tire à boulets rouges
Publié le vendredi 16 septembre 2016  |  L`Observateur Paalga
Assassinat
© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de Norbert Zongo : la commémoration du 17e anniversaire lancée
Mardi 8 décembre 2015. Ouagadougou. Les responsables du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC) ont animé une conférence de presse de lancement des activités commémoratives du 17e anniversaire de l`assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses compagnons. Photo : Chrysogone Zougmoré, président du CODMPP




Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) a animé le jeudi 15 septembre 2016 un point de presse sur les dossiers de crimes impunis à savoir ceux des martyrs et blessés de l’insurrection, et de la résistance au putsch de 2015. Au cours de cette conférence, les organisateurs ont fortement critiqué la gestion de ces dossiers.

« Notre conférence de presse n’est pas une réponse à celle d’hier (faisant référence au point de presse de la procureure du Faso) » ; ces paroles sont de Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP). En effet, selon lui, à la veille de chaque évènement important de notre pays, ils se rencontrent pour faire le bilan de la situation qui prévaut. Ainsi, deux ans après l’insurrection populaire et juste avant la commémoration de la résistance au putsch du RSP, aucune lumière n’a été faite sur les dossiers des martyrs selon les responsables. Ils disent avoir initié et introduit le 31 août 2015 des procédures à différents niveaux contre des dignitaires civils et militaires du régime déchu pour assassinats et tentatives d’assassinat, de même qu’une demande de mise en accusation de Blaise Compaoré et de son Premier ministre Luc Adolphe Tiao.

Ainsi, « la forte pression exercée par le mouvement populaire soutenu par les OSC, dont le MBDHP, a contraint le pouvoir de transition à sortir de sa torpeur en adoptant le 16 juillet 2015, une résolution portant mise en accusation de l’ex-président et de douze de ses ministres », explique Chrysogone Zougmoré. Même si le MBDHP se réjouit de ces interpellations, arrestations et incarcérations, il constate avec consternation qu’au-delà des annonces médiatiques des autorités, aucune avancée ne semble avoir été enregistrée dans le traitement des dossiers des victimes. Bien au contraire, pour le Mouvement, à la veille de la commémoration de ce premier anniversaire, le bilan est plus que mitigé et l’attitude des nouveaux dirigeants bien suspecte.

Les constats que ces derniers ont fait sont, entre autres, la non-inculpation d’Isaac Zida, le remplacement de magistrats au tribunal militaire, la demande d’annulation du mandat lancé contre Guillaume Soro, la prise de positions publiques d’autorités gouvernementales, le non-jugement et la non-condamnation des commanditaires et exécuteurs de Thomas Sankara et de Boukari Dabo.

C’est pourquoi le MBDHP appelle à une programmation et à un jugement effectif et diligent des dossiers de crime, interpelle l’ensemble des magistrats à se départir de leur peur en donnant un contenu et de la consistance à l’indépendance de la magistrature. Il incite l’ensemble des organisations de défense des droits humains, les démocrates et patriotes à se mobiliser contre l’impunité de ces crimes. Le Mouvement appelle les populations à se tenir prêtes pour toutes actions de dénonciation ou de protestation que commanderait l’évolution de la situation.



Ebouman Pélagie Bassolé
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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