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Médias publics : le SYNATIC prévoit une grève de 72 heures
Publié le vendredi 16 septembre 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Médias publics : les agents en sit-in
Jeudi 1er septembre 2016. Ouagadougou. Les travailleurs des médias publics ont organisé un sit-in de 6 heures (8h à 14h) devant leur ministère de tutelle à l`appel du Syndicat autonome des travailleurs de l`information et de la culture (SYNATIC)




Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a tenu une assemblée générale, le jeudi 15 septembre 2016 à Ouagadougou. Cette rencontre avait pour objet de faire le bilan des activités de la grève du 7 septembre dernier et d’annoncer les actions futures.


Les travailleurs des médias publics, du service d’information du gouvernement et des centres émetteurs comptent abandonner les micros, caméras, stylos…pour exiger de nouveau, la satisfaction de leur plateforme revendicative. Ils l’ont fait savoir, le jeudi 15 septembre 2016, lors de leur assemblée générale qui a été consacrée au bilan de la grève du 7 septembre dernier, menée sous l’égide du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC). Réunis dans, la cour de la télévision nationale du Burkina, les participants à l’assemblée générale ont convenu qu’un préavis de grève de 72 heures sera adressé dès le lendemain (vendredi 16 septembre 2016, ndlr) aux autorités compétentes. « Nous n’allons pas baisser les bras. Nous allons entamer une grève de 72 heures. Et si rien n’est fait, nous irons à 96 heures et plus s’il le faut », a lancé le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé. « La grève a été une vraie réussite. Le mot d’ordre a été suivi à 100% par tous nos militants, y compris ceux exerçant dans les plus petites localités du pays », s’est-t-il réjoui. Et M. Dramé d’ajouter que tous les organes de presse publics ont été paralysés au regard de la forte mobilisation pendant le mouvement de grève. De ce fait, il a félicité les militants et sympathisants du SYNATIC pour leur engagement et leur détermination à faire respecter à tout prix leur plateforme revendicative. Il s’est, du reste, insurgé contre les « entraves » que les autorités ont opposé à la bonne marche de leur manifestation. Tout d’abord, le SG du SYNATIC a dénoncé « la violation des organes de presse par les forces de défense et de sécurité ». En effet, a-t-il expliqué, les reporters de la télévision qui ont assuré la couverture médiatique de la grève se sont vus refuser l’accès du studio par des forces de sécurité. A la radio, a-t-il ajouté, les serrures des bureaux ont été changées. Pour lui, ces actes sont « anti-travailleurs et anti-démocratiques ». Car, a-t-il justifié, les textes de l’Organisation internationale du travail reconnaissent aux travailleurs le droit de manifester sur leurs lieux de service en cas de grève ou d’autres manifestations.


Une marche des femmes sur le Premier ministère


De plus, a-t-il précisé, « ses militants ont tout fait dans le respect des règles sans aucune forme de violence ». Mais pourquoi tant de mesures répressives, s’est-il interrogé. Il n’a pas hésité à brandir un carton rouge aux autorités et aux directeurs pour ces actes de « déstabilisation » en précisant que ces attitudes ne seront pas tolérées à l’avenir. « Nous allons les dénoncer et les combattre avec la dernière énergie », a-t-il prévenu. Le premier responsable du SYNATIC a exprimé, par ailleurs, son mécontentement vis-à-vis du gouvernement qui, jusque-là, n’a rien proposé de concret pour la satisfaction de leurs légitimes revendications. « Le ministre de la Communication, nous a fait savoir qu’une table-ronde sera organisée la semaine prochaine avec les membres du gouvernement sans nous donner plus de précisions », a-t-il fait savoir. Et de souligner que cette grève sera accompagnée de manifestations « fortes » dont notamment une marche des femmes sur le Premier ministère avec des spatules et des casseroles. Le SG Siriki Dramé a invité, en outre, ses «camarades» à rester mobilisés autour du SYNATIC pour assurer le succès des prochaines luttes. « Si nous nous couchons, nous mourons», a-t-il conclu, paraphrasant la citation de l’éminent Pr Joseph Ki-Zerbo.


Nadège YAMEOGO


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