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De toi à moi : des curiosités dans le dossier CAMEG
Publié le jeudi 15 septembre 2016  |  Notre Temps
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© Autre presse par D.R
Le siège de la Centrale d`achat de médicaments essentiels et génériques (CAMEG) à Ouagadougou




Quelle est la durée du mandat des administrateurs de la CAMEG ? Pour le Dr Bocar Kouyaté, l’ancien président du conseil d’administration de la CAMEG, leur mandat devait s’achever en 2017 (soit 3 ans). Pour nous faire une idée précise sur cette question, nous avons pu nous procurer une copie des statuts originels de la CAMEG datant de 1998. Il est stipulé en son article 9 que le mandat des administrateurs est de 2 ans renouvelable une fois. Ensuite, l’article 15 précise que toute modification des statuts doit être approuvée par le comité de supervision. Enfin, comme il est de coutume pour les associations, tout changement des organes ou des statuts doit être notifié au ministère en charge de l’administration territoriale. Mais le Dr Kouyaté évoque une modification des statuts en 2000 qui aurait changé le mandat des administrateurs de 2 à 3 ans renouvelable une fois. Le comité de supervision a-t-il approuvé ces textes ? Aucun élement ne tend à le prouver dans le dossier. Au ministère de l’administration territoriale, cette version des statuts est également introuvable, selon nos sources. Curieusement, les statuts dits de 2000 dont nous avons obtenu également copie ont les mêmes signataires à la même date (le 23 janvier 1998) que les statuts authentiques de 1998. On se retrouve donc avec deux statuts de 1998 avec des contenus différents. Est-ce un tripatouillage ?
Autre chose, il faut se demander si Me Jean Charles Tougma, qui défend aujourd’hui l’ancien DG, dispose d’un contrat d’assistance avec la CAMEG. Lors d’une conférence de presse au siège de la CAMEG et en présence des travailleurs, un confrère lui avait demandé si effectivement son contrat avait une valeur de 30 millions de FCFA. Pour toute réponse à cette question, l’avocat s’était emporté. Selon nos informations, deux cabinets d’avocats (Me Harouna Sawadogo et Me Souleymane Ouédraogo) disposent d’un contrat d’assistance juridique et judiciaire avec la CAMEG, d’un montant de quelque 3 millions de FCFA chacun. Quand le litige a éclaté, l’ancien DG aurait décidé de s’attacher les services de Me Tougma mais il aurait été empêché dans cette entreprise par son directeur financier, lequel estimait que la CAMEG n’avait pas besoin d’un autre cabinet d’avocats comme conseil. Selon nos informations, ce dernier a été remplacé. Reste à savoir si le contrat d’assistance de Me Tougma a été validé à 30 millions de FCFA (soit 10 fois plus que celui des autres avocats).

- Quand une association à but non lucratif donne un salaire de 3 millions de FCFA à son DG

La pomme de discorde entre le ministère de la Santé et l’ancien conseil d’administration est venue du renouvèlement pour trois ans du contrat de l’ancien directeur général de la CAMEG, le Dr Jean Chrysostome Kadéba. D’abord désigné sous la transition (après le limogeage de Moussa Sanfo) pour un intérim de trois mois deux fois, il a bénéficié par la suite, sans appel à concurrence, d’un contrat de travail de 12 mois dont le terme est intervenu le 30 juin 2016. Un contrat dans lequel, il a 3 000 000 de FCFA comme salaire après déduction de toutes les charges et 2 véhicules de fonction dont un de ville et 1 pour les missions pour une association à but non lucratif. Or, le directeur général sortant devrait être évalué d’abord. Visiblement, les arguments de l’ancien conseil d’administration n’ont pas convaincu grand monde puisque c’est le 12 mai 2016 qu’il a renouvelé le contrat de l’ancien DG évoquant l’impossibilité de lancer un appel à concurrence et pour assurer la stabilité de la structure. Alors, ceci peut-il expliquer pourquoi il s’accroche à son poste ?

- Une moto brûlée à Gounghin

Un véritable cauchemar s’est produit le jeudi 8 septembre 2016 sur l’avenue Joseph Ouédraogo dit Jo Weder, à proximité de l’échangeur de l’Ouest au secteur 6 de Ouagadougou. Il était 12h 35 mn quand un jeune sur une moto est interpellé par des riverains de bonne volonté pour lui signifier qu’il y avait du feu à l’arrière de son engin. L’infortuné s’arrête aussitôt et constate que le feu augmente d’intensité. Si fait que le trafic routier est perturbé et la panique a vite gagné du terrain. Les agents de sécurité à l’œuvre pour le maintien d’ordre ne baissent pas la garde. Alertés les sapeurs pompiers n’auront pas le temps de venir. Trop tard, la moto est donc partie en fumée et il ne reste plus que de la ferraille.
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