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An I du coup d’Etat manqué : des Burkinabè s’en souviennent
Publié le jeudi 15 septembre 2016  |  Le Pays
Burkina:
© Autre presse par DR
Burkina: Des manifestants mobilisés convergent vers Kosyam, le palais présidentiel
Mercredi 16 septembre 2015. Palais présidentiel à Ouagadougou. Le président intérimaire du Burkina Faso Michel Kafando ainsi que le Premier ministre Isaac Zida et deux ministres étaient retenus par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne de l`ex-président Blaise Compaoré. Des manifestations spontanées dans les rues de Ougadougou.




Le 16 septembre 2016 marquera le premier anniversaire du coup d’Etat manqué du général Gilbert Diendéré. Nous avons voulu savoir ce que les Burkinabè en ont gardé comme souvenir ou quelles appréciations ils en font à ce jour. A travers le micro-trottoir qui suit, nous vous proposons quelques réactions.

Seydou Zampaligré, particulier

« On doit juger les auteurs de ce coup d’Etat et les condamner, parce que le pays entier en a souffert et ce n’était pas une bonne chose »

« J’ai gardé un très mauvais souvenir du putsch manqué du 16 septembre 2015. Cette date me rappelle vraiment beaucoup de mauvaises choses. Ce n’était pas du tout facile. Trois jours de suite, on ne pouvait pas du tout sortir pour mener une activité, 3 jours de traumatisme qui n’ont pas été faciles à vivre. On doit juger les auteurs de ce coup d’Etat et les condamner, parce que le pays entier en a souffert et ce n’était pas une bonne chose. »

Laïticia Carole Bonkoungou, étudiante en droit

« Heureusement, tout s’est terminé comme on le voulait »

« Le coup d’Etat a été un moment de frayeur, un moment difficile. On était dans la panique, on ne savait pas comment les choses allaient évoluer et à quoi elles aboutiraient. Heureusement, tout s’est terminé comme on le voulait. Les auteurs du coup d’Etat ont été arrêtés, nous vivons maintenant dans la quiétude. J’ose croire qu’on va continuer dans cette quiétude et qu’il n’y aura pas d’autres évènements qui viendront troubler la vie politique du pays. On ne comprend pas ce qui se passe pour ce qui est des personnes arrêtées dans le cadre du putsch, mais il y a un gouvernement qui vient d’être mis en place. Il faut lui laisser le temps de prendre ses marques. Dix mois, c’est peu, il ne faut pas s’alarmer. En toute chose, il faut laisser le temps à certaines personnes de prendre leurs marques. Je trouve que les gens sont trop pressés. Quand on était trop pressé, qu’a-t-on eu après ? Lentement mais sûrement, je suis persuadée qu’on ira vers une meilleure situation. »

Moumouni Sawadogo, gardien

« Il faut privilégier le pardon »

« Le coup d’Etat a été une mauvaise chose qui a failli tout détruire au Burkina Faso. Nous rendons hommage à ceux qui ont perdu la vie à l’occasion du coup d’Etat. Nous prions Dieu de nous épargner pareille situation. Nous devons nous pardonner et aller de l’avant, car nous sommes les enfants d’une même famille. Les auteurs du coup doivent répondre de leurs actes, mais il faut privilégier le pardon. Ce qui est arrivé, arrive souvent. »

Hassami Yanogo, déclarant en douane

« C’est très regrettable qu’on ait eu un tel putsch aux conséquences très négatives avec des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels »
« Le putsch du 16 septembre 2015 a été un évènement que tout le monde a déploré. Il a mis le pays en danger et tout le monde était consterné. Toute la classe politique s’est mise debout pour dire non à ce coup. La société civile et toutes les masses populaires ont condamné ce coup. La Communauté internationale l’a aussi condamné avec la dernière énergie. C’est très regrettable qu’on ait eu un tel putsch aux conséquences très négatives avec des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. On souhaite que cela ne se reproduise plus au Burkina Faso, puisque ça a plongé notre pays dans une crise économique très déplorable. Que Dieu Tout-Puissant nous épargne d’une pareille tragédie. »

Mahamoudou Congo, producteur de pain aux céréales locales dans une boulangerie

« Vu de l’extérieur, le putsch a constitué un frein au développement de l’économie nationale, parce que les investisseurs croyaient que le pays est une zone où les feux pouvaient s’allumer à tout moment »

« Cet coup d’Etat manqué a économiquement affecté le pays. Nous n’avons pas produit et la situation nous a mis dans la merde. A cause de cet évènement, les investisseurs ne voulaient plus venir au pays. Vu de l’extérieur, le putsch a constitué un frein au développement de l’économie nationale, parce que les investisseurs croyaient que le pays était une zone où le feu pouvait s’allumer à tout moment. Economiquement, le putsch manqué nous a détruits. On aurait pu même faire l’insurrection plus vite, et beaucoup de gens, à travers le monde, auraient cru en une révolution totale. Je garde un mauvais souvenir du putsch manqué. Je ne souhaite pas que cela se reproduise encore. Ceux qui sont au pouvoir doivent mettre les bouchées doubles, pour que l’unité nationale soit préservée, pour que des gens ne résistent pas dans le futur. »

Hervé Joël Sanon, étudiant ingénieur en génie électrique

« Je trouve que  le coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 a été une horreur »

«Je trouve que  le coup d’Etat manqué du 15 septembre 2016 a été une horreur, parce qu’il y a eu des tueries, des personnes blessées, avec beaucoup de dégâts matériels. Cela m’a vraiment choqué. Présentement, on est en sécurité. Le putsch manqué a prouvé que la paix est merveilleuse, puisque pendant la période du putsch, le pays était paralysé.  »

Albert Dambeiga, Comptable

« C’est un mauvais souvenir pour nous, parce que ça a mis le pays en retard. C’était le choc en son temps. Chacun était obligé de rester cloîtré à la maison. Ce corps qui existait, à savoir le RSP, est devenu notre bête noire. Les soldats de ce corps qui devaient nous protéger, semaient la terreur. Ils sont nos parents, nos frères et certains sont aux arrêts aujourd’hui. L’erreur qu’ils ont commise fait qu’on garde un mauvais souvenir d’eux. Au-delà de tout, vu l’insécurité qui règne dans le pays, ces gens du RSP pouvaient vraiment contribuer à sécuriser le pays. C’est vrai que certains auteurs du coup d’Etat manqué sont en prison, mais il faut retenir qu’ils se sont aussi battus pour ce pays. Il ne faut pas voir seulement le mauvais côté de l’homme. Il y a des non-dits, attendons de voir ce que la Justice dira. »

Joachim Windpouiré Ilboudo, technicien en bâtiment

« Ceux qui l’ont fait doivent répondre de leurs actes devant la Justice pour que la population ait la conscience tranquille »

« On ne veut plus revivre une situation comme le coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015. C’est un mauvais souvenir pour tout le monde. Ceux qui l’ont fait doivent répondre de leurs actes devant la Justice pour que la population ait la conscience tranquille. »
Propos recueillis par Lonsani SANOGO


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