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Les encadreurs pédagogiques suspendent leur participation
Publié le jeudi 15 septembre 2016  |  Sidwaya




Le Syndicat national des encadreurs pédagogiques du premier degré (SNEP/PD) a animé une conférence de presse, le mardi 13 septembre 2016 à Ouagadougou. Un nouveau plan de carrière pour le personnel ainsi que ses moyens de travail «dérisoires» ont meublé les échanges.

Les encadreurs pédagogiques suspendent leur participation aux activités préparatoires de la rentrée scolaire 2016-2017 pour compter du 15 septembre 2016 sur toute l’étendue du territoire national. L’information a été donnée aux journalistes, lors d’un point de presse, le mardi 13 septembre 2016 à Ouagadougou. A en croire le secrétaire général du Syndicat national des encadreurs pédagogiques du premier degré (SNEP/PD), Bertin Toé, cette décision vise à amener les autorités à prendre toutes les dispositions pour l’aboutissement de leurs points de revendication qu’ils ont maintes fois exprimés sans obtenir satisfaction. En effet, a-t-il fait savoir, le corps enseignant du primaire subit des misères et de nombreuses injustices. A l’écouter, cette situation se dépeint à travers trois points essentiels. Le premier aspect qu’il a dénoncé est la longueur du plan de carrière de l’enseignant de l’école primaire en termes de paliers à gravir pour atteindre le sommet de sa fonction. «Il faut au minimum vingt-et-un ans à l’instituteur le plus intelligent, recruté niveau BEPC pour atteindre le rang d’inspecteur, sans oublier que l’enseignant du primaire fait son examen de Certificat d’aptitude pédagogique en trois ans», s’est-il indigné. Ce qui rend la situation encore plus criante, selon M. Toé, est le fait que l’enseignant, en prenant le chemin de l’Ecole nationale supérieure de l’Université de Koudougou (ENS/UK) et non de l’ENAM, met onze ans pour atteindre le sommet de sa carrière au lieu de deux ans. Chose qu’il qualifie d’absurdité. Le second volet de la revendication du SNEP/PD concerne les moyens de travail. A cet effet, Bertin Toé a indiqué que les circonscriptions d’éducation de base fonctionnent selon la profondeur de la poche des encadreurs pédagogiques. En effet, a-t-il regretté, aucun budget n’est prévu par le ministère pour leur fonctionnement. «Ces services tournent grâce au sacrifice des agents qui y travaillent et à des soutiens sporadiques de certaines associations de parents d’élèves», s’est-il offusqué. Or, a-t-il informé, l’inspection doit assurer la correspondance administrative, collecter des données statistiques, organiser des compétitions sportives, payer le salaire du gardien, etc. Sans compter, a-t-il ajouté, que l’encadreur pédagogique doit assurer un appui-conseil aux enseignants sur le terrain. «Il n’y a aucun moyen logistique pour accomplir cette mission», s’est-il indigné. Et le premier responsable du SNEP/PD de poursuivre : «Les rétributions dues aux encadreurs sont désormais supprimées et des milliers d’enseignants travaillent souvent des mois sans salaire pour défaut de mandatement». En outre, M. Toé a également parlé de la responsabilisation des agents aux postes stratégiques. «Nous constatons un nettoyage systématique presque parfait des inspecteurs de l’enseignement du premier degré à la tête des directions régionales et centrales du ministère», a-t-il argué. A ses dires, l’organigramme actuel du département de l’éducation nationale est inadapté, inopérant, conflitogène et surtout en flagrante contradiction avec la loi d’orientation.
Revue du plan de carrière

Le secrétaire général du SNEP/PD a soutenu que leurs revendications s’articulent autour de six points essentiels. Il s’agit, a-t-il dit, de la dotation des circonscriptions d’éducation de base en moyens conséquents de travail avant la rentrée scolaire 2016-2017 et du reclassement des instituteurs principaux en A1. «Nous demandons la relecture du plan de carrière des personnels de l’enseignement du premier degré pour le rendre plus attrayant, motivant et valorisant», a-t-il insisté. Et d’ajouter : «la relecture consensuelle de l’organigramme du ministère en charge de l’éducation nationale, la délivrance de diplômes aux encadreurs pédagogiques sortants de l’ENS/UK et l’établissement de leur équivalence avec les diplômes académiques». Enfin, le SNEP/PD a souhaité l’harmonisation de l’organisation des examens et concours scolaires et professionnels du MENA. « S’il n’y a pas de réaction de la part des autorités, nous allons prendre des mesures plus ardues pour nous faire entendre », a conclu Bertin Toé.

Nadège YAMEOGO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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