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La jeunesse de Banfora s’engage pour un Burkina Faso meilleur
Publié le mercredi 14 septembre 2016  |  AIB
Gouvernement
© aOuaga.com par A.O
Gouvernement : le Premier ministre Paul Kaba Thièba face aux journalistes lors du 9e point de presse
Jeudi 4 août 2016. Ouagadougou. Primature. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba était face aux journalistes à l`occasion du 9e point de presse du gouvernement




Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a animé, le dimanche 11 septembre 2016 à Banfora, une conférence publique sur le Programme national pour le développement économique et social (PNDES). Organisée par la Coordination régionale des mouvements et associations de jeunesse pour la vulgarisation du programme du président du Faso, la rencontre visait à permettre aux jeunes une meilleure compréhension de ce référentiel, afin de se l’approprier.

Adopté le 20 juillet 2016 en Conseil de ministres, le Programme national pour le développement économique et social (PNDES) a été, le dimanche 11 septembre 2016 à Banfora, au cœur d’une conférence publique. Le thème a été développé par le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, et bien que ce jour soit un dimanche et la veille de la fête de Tabaski, la nouvelle salle des fêtes de la mairie a refusé du monde. Parce qu’un projet de société ne peut atteindre ses objectifs sans une implication effective de la frange jeune, aussi bien le maire que le Premier ministre ont salué la Coordination des jeunes pour cette initiative qualifiée de citoyenne. Quels sont les défis, enjeux, opportunités et retombées du PNDES pour le bien-être des Burkinabè? C’est à ces questions que devait répondre le chef de l’exécutif burkinabè qui, au passage, a une fois encore salué la bravoure du peuple qui a décidé de réécrire, selon ses dires, une nouvelle page de son histoire. D’entrée de jeu, Paul Kaba Thiéba a précisé que le PNDES n’est pas le plan du gouvernement, mais de tout le monde. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, cette conférence, en plus d’être un cadre d’explication de son contenu, permet de recueillir les avis afin de mieux l’ajuster. Et de relever qu’au Burkina Faso, de nombreux plans se sont succédé depuis l’indépendance en 1960, sans pour autant améliorer véritablement le niveau de vie des populations. Comme preuve, il a déclaré que le Burkina Faso occupe le 183e rang sur 188 du classement mondial de l’indice de développement du PNUD. Autrement dit, 40% des Burkinabè vivent en-dessous du seuil de pauvreté et n’ont pas 150 000 F CFA de revenu par an. « On peut pourtant mieux faire »,a lancé le Premier ministre ovationné par moments par un public captivé. « Le PNDES veut rompre la fatalité du sous-développement », a-t-il clamé. Ensuite, il a cité l’exemple du Japon et de la Corée qui, en 1960, étaient moins nantis que la Côte d’Ivoire et qui, aujourd’hui sont classés parmi les pays avancés. Et c’est au vu de ces expériences que le président Roch Marc Christian Kaboré a proposé un programme, qui de son avis, vise à impulser un bien-être et l’égalité entre tous les Burkinabè. Le PNDES, a-t-il renchéri, repose sur trois axes. Le premier axe repose sur la lutte contre la corruption, l’amélioration de la qualité de la vie, et l’égalité pour tous devant la justice. Le deuxième axe porte sur le développement du capital humain, et s’appuie sur la santé et l’éducation. A titre d’exemple, le gouvernement se fait le devoir de mettre à niveau toutes les structures sanitaires, et d’ériger un Centre hospitalier universitaire (CHU) avec un accent sur le traitement des maladies infectieuses et du cancer.



15 000 milliards de F CFA en cinq ans



Dans le même temps, il aura plus de regard sur la formation professionnelle des jeunes, et ambitionne de créer plus d’emplois. Parallèlement, il entend offrir de meilleures commodités aux étudiants et travaille à ouvrir l’Université Ouaga II en 2017. Le troisième axe du PNDES intègre la transformation structurale de l’économie et fait une place de choix à la valorisation du potentiel agricole, animale et énergétique, et à attirer les investisseurs. Parce que le pays regorge d’un grand potentiel agricole (30% du PNB), le PNDES prévoit multiplier les centres de formation agricole à l’image du Centre agricole polyvalent (CAP) de Matourkou et la construction d’une usine d’engrais et de fabrication d’équipements agricoles. La cherté du mètre cube de l’eau, de l’électricité, du téléphone mobile et les insuffisances de la connexion internet, sont autant de facteurs qui, aux yeux de Paul Kaba Thiéba, rétractent les investisseurs étrangers. « On doit se dire la vérité si on veut se développer », a-t-il renchéri avant d’indiquer que c’est ce qu’ils font avec le PNDES, c’est-à-dire, faire un diagnostic de la situation et proposer des solutions. Pour relever ces défis, il faut en cinq ans, 15 000 milliards de FCFA dont 8 400 seront consacrés à la santé, à l’agriculture et à l’énergie. En 2017, a annoncé le Premier ministre, ce sont 1 300 milliards qui sont prévus en termes d’investissements contre quelque 300 milliards jusque-là. Pour les Cascades, le PNDES prévoit la construction et la réhabilitation des routes dans une dizaine de localités, et annonce des actions au profit de la formation et de l’emploi des jeunes. Où trouver tout cet argent ? Dans la réduction du train de vie de l’Etat, auprès des partenaires financiers et des emprunts, a rassuré le Premier ministre. Après plus d’une heure d’exposé, le public a posé des questions sur ses préoccupations. Celles-ci ont eu trait à la mévente du sucre de la SN SOSUCO, à la relance de la Minoterie du Faso, à la valorisation des produits locaux, à l’appui aux femmes, à l’aménagement des sites touristiques, au sort réservé aux personnes coupables de corruption, aux effets d’entraînement de l’augmentation des salaires des magistrats, les difficultés de la mise en œuvre du continuum éducatif, à l’électrification rurale, à l’érection de certaines communes en provinces. Si certaines de ces préoccupations sont en voie de résolution, la plupart d’entre elles sont intégrées dans le PNDES. Toujours est-il que le Premier ministre a invité chacun à s’approprier ce référentiel, et à soutenir le gouvernement dans sa mise en œuvre.

Frédéric OUEDRAOGO
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