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Tabaski : un mouton à 600 000 FCFA
Publié le vendredi 9 septembre 2016  |  Sidwaya
Tabaski
© Autre presse par DR
Tabaski : un mouton à 600 000 FCFA




Le fait marquant de la Tabaski, fête majeure la religion musulmane, est certainement le sacrifice du mouton. En prélude à cette célébration qui a lieu, lundi 12 septembre 2016, Sidwaya s’est intéressé au commerce des bovidés dans la ville de Ouagadougou.

Le souci de tout fidèle musulman en cette veille de Tabaski, c’est de pouvoir sacrifier le mouton répondant aux prescriptions islamiques. D’après les préceptes coraniques, le bélier du sacrifice doit être en bonne forme physique, non castré et âgé d’au moins six mois. « La course aux moutons » étant donc lancée, Sidwaya s’est rendu dans la matinée du jeudi 8 septembre 2016 au marché de bétail de Tanghin, à Ouagadougou et y a constaté un site en effervescence. Dès l’entrée même du lieu de vente, certains vendeurs s’époumonent à présenter leurs plus belles « têtes » aux visiteurs. Dans ce dédale de cornes et de pattes de ruminants, nous sommes immédiatement accostés par Boureima Rouamba, vendeur de moutons, qui nous prend pour des acheteurs. Il dit disposer de 85 moutons en attente d’éventuels clients. Mais le marché est terne, nous confie-t-il. Pourtant, assure-t-il, le prix des moutons demeure dans les mêmes fourchettes que les années précédentes. Le montant de ses bêtes varie entre 50 000 et 200 000 F CFA. Ce vendeur dit subir surtout les coûts d’entretien de son bétail. « Par jour, je dépense entre 15 000 et 20 000 F CFA juste pour l’alimentation des animaux », déclare-t-il. C’est notamment la somme investie pour prendre soin du bétail qui relève le prix. A l’écouter, les fidèles qui attendent la dernière minute pour acquérir leur mouton de sacrifice font une mauvaise affaire parce que les prix s’envolent au fur et à mesure que la date de la Tabaski approche. A quelques foulées de Boureima Rouamba, se trouve « l’enclos » de Boureima Sawadogo. Les moutons de ce dernier se font remarquer au premier coup d’œil par leur grand gabarit. Ce qui se ressent naturellement sur leurs prix. Il faut débourser entre 80 000 et 300 000 F CFA pour pouvoir en embarquer un. Le plus cher de son troupeau est un mouton « Alpha » qu’il aurait acquis à 300 000 F CFA, promettant de ne le céder l’année prochaine que contre la somme de 600 000 F CFA. Le premier constat à la devanture du marché à bétail et qui corrobore l’amertume des vendeurs de bétail est que les clients sont rares. Nous nous engageons donc à l’intérieur, à la suite d’un camion chargés de plusieurs têtes. Il y en a 120, en provenance de la province du Bam, nous apprend Arouna Ouédraogo, le chef de file des propriétaires qui ont convoyés leurs moutons pour être vendus en ce lieu. « Chaque année, à l’orée de la Tabaski, nous nous associons pour venir vendre nos moutons ici », nous explique-t-il. Ajoutant que les prix varient de 40 000 à 150 000 F CFA.

Les acheteurs trainent le pas

Les moutons sont déchargés du camion sous l’œil jaugeur des vendeurs installés sur le site de ce marché à bétail, et parmi eux, Alassane Kabré, qui nous amène voir ses bêtes. « Toutes les bourses peuvent trouver leur compte ici », nous assure-t-il d’emblée. Il est le seul vendeur qui ne se plaint pas de ses affaires cette année. « Avec l’approche de la Tabaski, je vends entre 4 et 5 moutons par jour. Ça vaut mieux que l’année dernière où le coup d’Etat a plombé nos ventes », confie-t-il. Tout sourire, il nous assure que n’importe quelle bourse peut avoir son compte. Pour étayer ses propos, il nous présente un bélier qui coûterait 600 000 F CFA. Et un autre qui vaut 30 000 F CFA. Dans notre quête d’éventuels acheteurs, nous croisons Djibril Tarbagdo qui fait l’objet d’une cour persistante de la part de plusieurs vendeurs. Chacun d’eux se présente avec son mouton, invite l’acheteur à tâter sa croupe et lui présente les attributs de l’animal, tout cela pour le convaincre de la bonne forme physique de l’animal. Mais c’est surtout au niveau du prix que les dents grincent. Djibril nous confie qu’il recherche deux moutons d’assez bonne forme autour de 40 000 F CFA environ. Pendant qu’il se fait harceler de toute part pour susciter son choix, El Hadj Cissé Amadou, géologue de profession, a pu trouver pour son compte. Il a acquis deux gros moutons pour 520 000 F CFA, une différence de 50 000 F CFA en plus par rapport à son achat l’année dernière, déclare-t-il, alors qu’il procède à un dernier examen pour s’assurer qu’aucune anomalie n’entache leur état de santé. Ses critères pour le choix des deux moutons se fondent sur les principes islamiques, à ce qu’il dit : au moins 3 ans d’âge, une dentition parfaite, aucune tumeur ni lésion cutanée… après quoi, la capacité financière assure le reste. « J’en ai pris deux, l’un pour le sacrifice et l’autre pour la viande », ajoute-t-il.

Fabé Mamadou OUATTARA
Crystelle GOMBRE
(Stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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