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Conférence nationale sur l’insurrection : voici les termes de référence !
Publié le jeudi 8 septembre 2016  |  Partis Politiques
Conférence
© Autre presse par DR
Conférence de presse coalition Zeph 2015 : accablante radioscopie d’un «pouvoir à trois têtes»




Le mercredi 7 septembre 2016 s’est tenue une rencontre des partis membres de la coalition Zeph 2015 pour un vrai changement autour des points d’ordre du jour suivant :
- A) Vie de la Coalition
- B) Activités
- C) Divers
Au titre de la vie de la coalition, les membres de la coalition ont décidé du changement de son nom. La coalition se nomme désormais : « Coalition des Forces Démocratiques pour le Vrai Changement » en abrégé CFDC. Membre à part entière de l’opposition politique, la CFDC entend œuvrer sans relâche aux côtés des autres partis membres de cette opposition et de toutes les forces politiques et sociales qui le voudraient, à la construction d’une coalition très large regroupant le plus grand nombre, autour d’un programme commun, afin d’offrir aux Burkinabè une alternative crédible, source de vrai changement au Burkina Faso.
Au titre des activités à venir, la coalition, en liaison avec d’autres forces politiques et sociales, projette organiser les 29 et 30 octobre 2016 à Ouagadougou, une conférence nationale sur l’insurrection et les défis du Burkina post insurrectionnel autour du thème : « Insurrection et aspirations au changement du peuple burkinabè : bilan, acquis et perspectives pour un Burkina réconcilié avec lui-même ».
A cet effet, la coalition a adopté les termes de référence articulés autour des points ci-après :
1. Contexte et justification
L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a marqué de façon déterminante l’histoire politique de notre pays. Voilà déjà deux (2) ans que le peuple burkinabè s’est insurgé contre le régime du Président Compaoré mettant ainsi fin à vingt-sept années (27 ans) de gestion de pouvoir.
Après l’élaboration d’une charte consensuelle et une transition de treize (13) mois animée par l’ensemble des forces vives de la nation, l’année 2016 s’est ouverte sur des dynamiques nouvelles suite à l’organisation réussie, le 29 novembre 2015, d’élections législatives et présidentielle saluée par la communauté internationale. Ces élections ont débouché sur la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante, composée par des partis politiques ayant pris part au mouvement sociopolitique qui a mené à l’insurrection.
Deux années après cette insurrection, les Burkinabè ont le sentiment que le changement véritable qu’ils espéraient tarde à se concrétiser. Leur impatience s’était déjà manifestée sous la Transition elle-même. Limitée dans son action par ses propres insuffisances, bousculée par des turbulences politiques diverses dont le coup d’Etat de septembre 2015, soumise à la contrainte de temps et de ressources et davantage préoccupée par sa survie, la Transition n’a pas pu répondre à leurs nombreuses attentes.
Cette impatience semble se poursuivre avec le nouveau régime en place dont l’action est teintée d’hésitations et de tâtonnements ; ce qui pousse les Burkinabè à s’interroger sur sa capacité à apporter la bonne réponse à leurs problèmes. Pire, en observant certaines décisions et les dérives dans la gestion du pouvoir, la nouvelle équipe dirigeante pose des actes qui rappellent étrangement l’ancien régime. En conséquence, les Burkinabè ont l’impression que la flamme du changement et leurs aspirations à une meilleure gouvernance sont en train d’être étouffées.
Ce sentiment de déception se mûrit dans un contexte national marqué par une déchirure. Née de l’insurrection elle-même qui a opposé le peuple à ses dirigeants, elle semble s’être élargie avec les péripéties politiques qui ont suivi l’insurrection. Aujourd’hui, à côté du camp des insurgés d’hier qui se sentent floués, se dresse le camp de ceux qui se considèrent comme les « perdants » politiques de cette aventure. De tels antagonismes peuvent porter gravement atteinte à la cohésion nationale, socle d’un progrès politique, économique et social effectif.
C’est dans ce contexte qu’un regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile, acteurs de l’insurrection et soucieux non seulement de dresser un bilan du mouvement social et politique des 30 et 31 octobre 2014, mais aussi et surtout de poser les jalons d’un nouvel élan pour notre pays, a décidé de marquer le deuxième anniversaire de cette insurrection par l’organisation d’une Conférence nationale sur l’Insurrection et les défis du Burkina post insurrectionnel, les 29 et 30 octobre 2016 sous le thème :
« Insurrection et aspirations au changement du peuple burkinabè : bilan et perspectives pour une véritable réconciliation nationale».
Cette rencontre, qui se veut introspective et rassembleuse autour de valeurs telles que la paix et la cohésion nationale, ambitionne de réunir toutes les sensibilités de la société burkinabè.
2. Objectifs
L’objectif principal de cette Conférence nationale sur l’insurrection vise à commémorer l’évènement et à pérenniser les acquis de ce mouvement à travers :
a) l’évaluation de :
- ce mouvement social
- la transition
- la gestion actuelle après dix (10) mois de gouvernance post-transitionnelle et de son adéquation avec les aspirations des insurgés
- la cohésion de la nation et des réflexions sur la problématique de la réconciliation nationale
b) L’identification de pistes d’une relance vigoureuse de la démocratie et de l’économie.

3. Démarche
Pour mener à bien cette activité, des concertations avec l’ensemble des forces vives de la nation seront programmées dans l’optique d’obtenir l’adhésion de tous. La posture de la conférence est, non pas « nous avons fait une insurrection », mais plutôt « le Burkina Faso a connu une insurrection en octobre 2014 ». Cette approche permet à ceux qui ont été les « perdants » de pouvoir aussi contribuer, d’une part, par l’auto critique, s’ils le désirent, mais aussi par l’appréciation critique de tout ce qui a suivi l’insurrection.

4. Activités
La conférence sera organisée sous forme de panels. Chaque panel traitera d’un thème lui-même éclaté en sous-thèmes faisant l’objet d’une présentation introductive. Des TDR pour chaque panel seront élaborés et transmis aux panelistes afin de permettre à ces derniers de traiter de façon efficace et efficiente les sujets. La conférence elle-même sera précédée d’un hommage aux martyrs.
Les 4 grands thèmes retenus sont les suivants :
Thème introductif : retour sur l’insurrection des 30-31 octobre 2014 : radioscopie d’un mouvement historique
• Sous-thème 1 : Le rôle de l’Opposition politique
• Sous-thème 2 : Le rôle de la société civile (« OSC », médias, syndicats, autorités traditionnelles et religieuses…)
• Sous-thème 3 : Le rôle des FDS et autres acteurs
• Sous-thème 4 : Les violences, les martyrs, les victimes diverses et les dérives de l’insurrection : témoignages et leçons à tirer pour l’histoire

Thème 2/ L’évaluation de la Transition : acquis et insuffisances
• Sous-thème 1 : Les institutions et acteurs de la Transition : analyse critique de la genèse et du fonctionnement des institutions, acteurs et rôles
• Sous-thème 2 : L’agenda et l’action de la Transition : feuilles de route, acquis et limites de l’action publique sous la Transition

Thème 3 : L’évaluation du régime post-transition
• Sous-thème 1 : L’état de la mise en œuvre des acquis de l’insurrection en matière de bonne gouvernance
• Sous-thème 2 : La relance économique et les réponses aux attentes des Burkinabè pour un mieux-être
• Sous-thème 3 : L’état de la justice et son rôle face aux crimes de sang et aux crimes économiques :
• Sous-thème 4 : La question sécuritaire

Thème 4 : Les sentiers de la réconciliation nationale
• Sous-thème 1 : Les politiques et stratégies de réconciliation nationale : expériences historiques du Burkina Faso
• Sous-thème 2: La problématique de la réconciliation nationale post-insurrection : quelle stratégie ?

5. Pilotage
L’événement sera piloté par les 3 structures suivantes :
- Un comité d’orientation : il a pour mission de superviser l’orientation politique de la conférence et d’entreprendre les démarches de sensibilisation et de mobilisation
- Un comité de thème : il a pour mission de sélectionner les présentateurs des thèmes et de préparer les discussions, de tirer les conclusions.
- Un comité d’organisation : il est chargé de l’organisation pratique de la conférence.

En divers, les membres de la coalition ont tenu à remercier les nombreux Burkinabè qui ont déjà contribué à enrichir sa réflexion et se dit ouverte à toute suggestion susceptible de garantir le succès de l’évènement qui est ouvert à tous.
Ils ont aussi procédé à un large échange sur la vie nationale

Fait à Ouagadougou, le 7 septembre 2016

Pour la Coalition
Zéphirin Diabré
Président de l’UPC

N.B : le surtitre et le titre sont du site
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