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Pour une contribution efficace à la réforme constitutionnelle: Des leaders d’OSC à l’école du NDI
Publié le jeudi 8 septembre 2016  |  Le Pays
Réformes
© aOuaga.com par A.O
Réformes constitutionnelles : le NDI renforce les capacités de la société civile
Mercredi 7 septembre 2016. Ouagadougou. Le National democratic institute (NDI) organise une session de renforcement des capacités de 48 heures au profit d`acteurs de la société civile en matière de réformes constitutionnelles




Ils sont au total 35 activistes venus de plusieurs régions du Burkina Faso pour bénéficier deux jours durant, soit les 7 et 8 septembre 2016, de l’encadrement d’experts constitutionnalistes. Cela, dans le but de leur permettre de participer efficacement au processus de réforme constitutionnelle engagé au Burkina Faso, depuis peu. Cette session de formation dont la cérémonie d’ouverture est intervenue le 7 septembre dernier à Ouagadougou, est l’œuvre du National Democratic Institute (NDI) et sera, selon les participants, très bénéfique.

Yaya Karambiri est le responsable de l’Association des jeunes leaders pour l’alternance et membre de la commission constitutionnelle chargée de rédiger la nouvelle Constitution du Burkina Faso. Mais, il n’est pas le seul jeune leader d’Organisation de la société civile à assumer cette lourde responsabilité, à savoir être de ceux qui sont appelés à rédiger une nouvelle loi fondamentale pour le « pays des Hommes intègres ». « Des jeunes au sein d’une commission en vue de rédiger une Constitution, ce n’est pas du tout aisé », a-t-il reconnu. Conscients de cette situation, ils ont donc décidé de renforcer leurs capacités afin d’imprimer leur marque au sein de cette commission pour qu’in fine, les préoccupations des jeunes en particulier et de la population en général, ne soient pas occultées. « Nous avons donc fait appel à des experts pour qu’ils nous éclairent davantage », a-t-il soutenu. Et c’est le National Democratic Institute (NDI) qui a répondu à cet appel en initiant une session de formation les 7 et 8 septembre 2016 à leur endroit. Placée sous le thème, « Quelle contribution de la société civile à la prise en compte des aspirations des populations dans le projet de la Constitution de la Ve République ? », la cérémonie d’ouverture de cette session est intervenue le 7 septembre dernier. Durant 2 jours, les leaders d’OSC bénéficieront d’outils qui leur permettront de défendre les intérêts des jeunes, socle de tout développement. « Pour la prise en compte des jeunes, il ne s’agit pas de dire explicitement ce que les jeunes attendent de la Constitution. Mais il s’agit de dicter un certain nombre de principes généraux qui vont dorénavant prendre en compte la jeunesse dans la loi fondamentale. Surtout que cette jeunesse a été le fer de lance de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch manqué », a expliqué Yaya Karambiri. Pour eux, en effet, il n’est plus question que se soient des lois spécifiques qui prennent en compte les préoccupations des jeunes mais la loi fondamentale elle-même, dans ses dispositions.

Travailler à ce que les Constitutions répondent au mieux aux préoccupations des populations

C’est cette démarche des jeunes leaders de la société civile tendant à être mieux outillés pour une participation utile, qui a été bien accueillie par le NDI. « Cette démarche de rassemblement d’organisations de jeunes pour réfléchir sur la contribution de la jeunesse à cette réforme est pertinente », a relevé Aminata Kassé, directrice résidente pays du NDI. Ce, d’autant plus qu’avoir la possibilité de commencer le processus de réformes est un évènement très important pour le pays, a-t-elle souligné. Car, selon elle, pour le renforcement de la démocratie, la plupart des Etats africains ont encore besoin de travailler à ce que les Constitutions répondent au mieux aux préoccupations des populations. La société civile joue un rôle très important dans ce processus. « Le NDI est une organisation qui a des liens très forts avec la société civile burkinabè. A tous les moments historiques, nous avons été à leurs côtés. Ils ont donc souhaité l’accompagnement du NDI pour clarifier les conditions dans lesquelles ils vont travailler, quel rôle ils pourront jouer et comment recueillir les préoccupations de la jeunesse pour pouvoir parler et travailler en connaissance de cause au nom de la jeunesse dans cette commission », a indiqué Aminata Kassé. C’est au regard de cela que son organisation a mis à leur disposition des experts constitutionnalistes. Ces derniers leur présenteront, entre autres, la Constitution du Burkina Faso, ses différents chapitres et parties, ses forces, ses faiblesses et les aspects sur lesquels la jeunesse peut peser pour faire prendre en compte ses préoccupations. Aminata Kassé a donc souhaité que ceux qui ont été désignés soient les porte-parole et que les conditions soient réunies pour qu’ils puissent mener une réflexion fructueuse et capitaliser leur participation.

Adama SIGUE
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