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Situation nationale : pour le CDAIP, « seule la révolution apportera le véritable changement »
Publié le mercredi 7 septembre 2016  |  FasoZine
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© aOuaga.com par Séni Dabo
An I du putsch avorté du 16-Septembre : des insurgés veulent commémorer l`événement
Mardi 6 septembre 2016. Ouagadougou. Les premiers responsables de la Coordination des comités de défense des acquis de l`insurrection populaire (CDAIP) de la capitale burkinabè ont animé une conférence de presse pour annoncer la commémoration du premier anniversaire du putsch avorté du 16-Septembre. Photo : Yacouba Kientega, porte-parole de la CDAIP




La coordination des Comités de défense des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville d’Ouagadougou a tenu ce mardi 6 septembre 2016 au Centre national de presse Norbert Zongo, un point de presse. Leur porte-parole, Yacouba Kientéga a invité les populations burkinabè et tous les acteurs engagés dans la lutte pour la défense et l’approfondissement des acquis de l’insurrection et de la résistance populaire à se mobiliser pour commémorer avec succès le 1er anniversaire de la résistance populaire au putsch manqué de septembre 2015.

Pour cette sortie médiatique, les leadeurs de la CDAIP ont dépeint de long en large la situation nationale du pays : de la politique à l’économie en passant par les dossiers judiciaires. Pour Yacouba Kientéga et ses camarades, « rien ne va dans le pays » et pis les acquis de l’insurrection populaire sont en train d’être bradés par le nouvel exécutif. « Face à une telle situation sociopolitique et économique marquée par des entreprises de destruction des acquis de l’insurrection populaire, d’aggravation des conditions de vie des populations, d’absence de perspectives pour la jeunesse, la seule alternative est la poursuite de la lutte pour l’achèvement de la révolution qui apportera le véritable changement en faveur du peuple », a indiqué M. Kientéga.

Pour les défenseurs des acquis de l’insurrection populaire, les attentes des populations se sont effritées depuis l’arrivée au pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Sur le plan socioéconomique, ils notent la hausse continue des produits de première nécessité, la morosité économique marquée par le non payement de la dette intérieure qui a pour conséquence, le licenciement des employés. Au plan politique, « les insurgés » trouvent que le pouvoir de Roch Kaboré fait du « surplace ».

« Les grands discours et promesses électoralistes se révèlent de plus en plus mensongers car les signaux de changement qui ont été promis au peuple dès les premiers mois de leur accession au pouvoir se font toujours attendre. Les foras, comme au temps de Blaise Compaoré, s’enchainent pour, nous disent-ils, réfléchir sur les solutions à apporter aux préoccupations de notre peuple. Il est à se demander si le pouvoir social démocrate actuel se rappelle encore des thèmes autours desquels, il a battu campagne » note le porte-parole de la CDAIP.

Pour ce dernier, la situation judiciaire est aussi « révoltante et inquiétante pour le peuple insurgé : « C’est à notre grand-dam que nous assistons à des manœuvres qui visent à couvrir d’impunité ceux qui ont tué les dignes filles et fils du peuple lors de l’insurrection,(34 personnes tuées), et de la résistance, (14 personnes tuées), et blessés des centaines d’autres. Et cela dans le cadre de la nouvelle « sainte alliance » entre anciens-nouveaux tenants du pouvoir d’Etat. Nombre de personnes qui avaient été arrêtées et détenues sous la pression populaire sont remises en liberté ».

C’est au vu de ce « sombre tableau » que les défenseurs des acquis de l’insurrection populaire exigent que justice soit rendue aux martyrs de l’insurrection populaire et de la résistance contre le putsch. Ils exigent le jugement des dossiers de crimes de sang et de crimes économiques, le retour des fonds volés au peuple par les dignitaires de l’ex-régime.

Outre cela, ils ont invités le peuple burkinabè et les organisations démocratiques authentiques de lutte à se mobiliser pour défendre d’une part les acquis de l’insurrection notamment la liberté des populations des villes et des campagnes à s’organiser et à se gérer dans le domaine sécuritaire et d’autre part à défendre l’inscription dans la Constitution en vue, « le droit à l’insurrection populaire du peuple et le contrôle populaire dans la gestion de la chose publique ».

Et pour marquer le 1er anniversaire de la résistance populaire contre le coup d’Etat manqué du 16 et 17 septembre 2015, la coordination, par la voix de son porte-parole, a invité leurs militants des démembrements des quartiers et arrondissements à sortir massivement pour participer aux activités commémoratives prévues à savoir des conférences publiques, des meeting et des assemblées générales.

« Notre peuple héroïque ne se laissera pas distraire et duper ; il se battra pour que tous, anciens comme nouveaux-anciens dirigeants, répondent devant la justice de leurs actes » dixit M. Kientéga.

Dimitri Kaboré
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