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Burkina: audition des ministres de Compaoré sur ordre de la Haute Cour
Publié le mardi 6 septembre 2016  |  AFP
Mathieu
© Autre presse par DR
Mathieu Ouédraogo, président de la Haute cour de justice.




Ouagadougou - Les auditions des ministres du dernier gouvernement du président déchu Blaise Compaoré ont commencé mardi à Ouagadougou, a constaté un journaliste à la gendarmerie qui agit sur ordre de la Haute Cour de justice.

Onze ministres dont Arsène Bognessan Yé, ancien ministre d’Etat chargé des relations avec le parlement et des Réformes politiques et institutionnelles surnommé "Monsieur Article 37" (article devant modifier la Constitution),
Alain Edouard Traoré, chargé de la Communication, porte-parole du gouvernement ou encore Jean Bertin Ouédraogo, ex-ministre des Infrastructures, ont répondu
à la convocation de la gendarmerie à la Compagnie de gendarmerie du camp
Paspanga (centre de Ouagadougou), a constaté un journaliste de l’AFP.

Au même moment, au moins trois autres ministres étaient entendus à la Brigade de recherches du Kadiogo, un autre poste de gendarmerie.

En tout, les 32 ministres du dernier gouvernement de Compaoré et l’ancien Premier ministre doivent être entendus à la demande de la Haute Cour de
justice, qui s’intéresse aux infractions commises par l’ancien chef de l’Etat et les membres de son gouvernement.

Tous les ministres ne sont pas présents dans le pays, de même que Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d’Ivoire après la chute du régime en octobre 2014.

Chaque ministre a été autorisé à regagner son domicile après avoir signé le procès-verbal d’audition. Les auditions ont duré près de deux heures, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le Conseil national de la transition (CNT), l’assemblée intérimaire mise en place après la chute du régime de Blaise Compaoré, avait voté en juillet 2015 une résolution mettant en accusation le Premier ministre Luc Adolphe Tiao et
tous ses ministres pour "coups et blessures volontaires, complicité de coups et blessures, assassinat, complicité d’assassinat".

Les députés reprochent notamment aux ministres d’"avoir été membres du gouvernement" qui a adopté le projet de loi modifiant la Constitution (article 37) qui devait permettre à M. Compaoré - qui cumulait 27 ans de pouvoir- de briguer d’autres mandats.

Ce projet controversé a conduit à une révolte populaire et à l’incendie de l’Assemblée nationale par les manifestants, contraignant M. Compaoré à la démission.

La Haute Cour de justice a déjà inculpé plusieurs ministres pour des affaires de détournements de deniers publics.

roh/pgf/ms
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