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Conférence sur l’insurrection : Bénéwendé Sankara s’insurge
Publié le mardi 6 septembre 2016  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le président de l’Union pour la renaissance / Mouvement sankariste (UNIR / PS), Me Bénéwendé Stanislas Sankara




L’annonce de la coalition « Zeph 2015 » d’organiser une conférence des insurgés a suscité une réaction de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, au cours de la conférence de presse du groupe parlementaire Burkindlim, animée le vendredi 2 septembre 2016 à Ouagadougou.

«Je n'ai pas compris pourquoi c'est la coalition Zeph 2015 qui porte la responsabilité d'animer une conférence sur l'insurrection. Pour ma part, l'insurrection tout comme la résistance active contre le coup d'Etat, est un acquis de la lutte de l'ensemble de notre peuple. Je pense aussi que c'est un patrimoine de notre histoire. Il ne devrait pas y avoir un groupuscule pour quelques intérêts, fussent-ils politiques, de chercher à diviser le peuple burkinabè. Je m'élève contre toute idée ou toute velléité à instrumentaliser, pour des calculs politiciens, le peuple, qui est le seul dépositaire de sa souveraineté et qui a pu, dans tous les segments, faire partir un chef d’Etat. Notre histoire appartient à toute la nation qui est incarnée par un gouvernement légitime et légal. C'est lui qui devait commémorer cette date historique au nom de l'unité nationale, de la cohésion sociale et de la prospérité. S'il faut élever le débat pour savoir si le peuple est satisfait, s'il y a des revendications sociales ; là, c'est un débat ouvert. L'insurrection n’appartient pas à une coalition, encore moins à un ancien candidat (à l’élection présidentielle d’octobre 2015, ndlr). Cette manœuvre est une malice. A la limite, elle est mesquine et porte vraiment les germes d'une destruction de notre tissu social. Il faut condamner fermement cela. A l'An I de l’insurrection, on ne les a pas vus, cela a été commémoré. Je souhaite qu'à l'An II, le gouvernement prenne ses responsabilités, parce qu’il y a des questions pendantes dont des dossiers de justice, la question des victimes qui méritent une réponse de l'exécutif. Nous ne voulons pas qu'on profite de ces dates historiques, parce que nous, nous en avons souffert. (...) Il ne faut pas aller en arrière avec notre histoire, allons de l'avant en consolidant les acquis démocratiques. Cela permettra à notre démocratie de grandir. Si en 2020, on doit tirer des bilans, le peuple va encore juger et choisir les meilleurs gouvernants ».

Propos recueillis par Djakaridia SIRIBIE

Patricia SAVADOGO
(Stagiaire)
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