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Lutte contre le banditisme : les Koglweogo exhibent leur butin de traque
Publié le lundi 29 aout 2016  |  L`Observateur Paalga
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© Ministère par D.R
Des armes et matériels saisis remis aux FDS par les koglwéogo
Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré, a reçu officiellement le samedi 27 août 2016, à Zorgho, des mains des Koglwéogo, des armes de fabrication artisanale et autres objets saisis des mains de présumés délinquants




Accusés de transgresser les lois de la république, les Koglwéogo avaient promis, lors d’une rencontre le 11 juillet dernier avec le ministre chargé de la Sécurité intérieure, de remettre les armes qu’ils avaient saisies aux Forces de défense et de sécurité/ (FDS). Tenant parole, le samedi 27 août 2016 ils se sont réunis à Zorgho où, en plus desdites armes, ils ont remis des motocyclettes et autre matériel saisis. C’était en présence de Simon Compaoré, qui a salué leur démarche, qu’il a qualifiée acte d’ « allégeance à l’autorité publique », et annoncé l’adoption imminente d’une nouvelle formule de police de proximité.

Samedi 27 août 2016, journée spéciale à Zorgho. En effet, les Koglwéogo y ont donné rendez-vous aux premiers responsables sécuritaires du Burkina Faso afin de leur remettre du matériel pris aux voleurs. A 12 h, nous arrivons sur les lieux de la cérémonie. Il faut se frayer un passage dans la marée humaine pour accéder à la devanture de la préfecture. Passé cette étape, nous découvrons le butin, exposé par tas en fonction du lieu de saisie : Nagréongo, Léo, Tanwalbougou, Pô, Nadoni, Komandjari, Mani et Zorgho. Il est constitué, entre autres, de 130 armes de fabrication industrielle et artisanale, de 11 motocyclettes, de 11 machettes et de 2 batteries. On nous confie qu’un autre lot, dont de la drogue, a déjà été remis aux forces de l’ordre. En attendant le début de la cérémonie, nous prenons place sous une tente.

Alors qu’une troupe chante les prouesses des groupes d’autodéfense, un jeune homme est conduit manu militari devant la foule, pour détention de stupéfiant. Obligé de s’asseoir par terre dans la boue, le supplicié ne peut supporter l’humiliation. Il éclate en sanglots et s’allonge comme pour disparaître sous terre. La foule le hue. Pendant que le ministre chargé de la Sécurité, Simon Compaoré, est à un jet de pierre de là, un policier vient discuter avec ses collègues autoproclamés. Après à peine une minute de pourparlers, ces derniers enlèvent le présumé détenteur de drogue de notre vue. Peu de temps après, les officiels arrivent et la cérémonie commence avec la présentation de la prise par le secrétaire général adjoint de l’Association nationale des Koglwéogo, Saïdou Bikienga.

A la question de savoir comment se sont déroulées les saisies, celui-ci répondra sommairement que tout s’est passé sans difficulté, sans mort ni blessé dans leurs rangs. D’ailleurs pour plus d’efficacité, il demande au ministre d’Etat en charge de la sécurité d’instruire les autorités locales d’appuyer le travail des groupes d’autodéfense. « Aujourd’hui, c’est du concret. Les Koglwéogo ont décidé de respecter les structures de la république. C’est pour cela qu’ils remettent officiellement leur butin aux forces de défense et de sécurité », se réjouit Simon Compaoré, après transmission du matériel reçu au chef d’état-major de la gendarmerie et au directeur général de la police nationale.

Heureux d’être témoin d’un tel acte fort d’allégeance à l’autorité publique, il dit s’être déplacé à Zorgho afin d’exprimer la reconnaissance de l’Etat aux vrais Koglwéogo pour leur apport en matière de sécurité. Evoquant des discussions fructueuses menées avec les groupes d’autodéfense, Simon Compaoré table sur une contribution multiforme de ces derniers, notamment en renseignements sur l’activité des bandits. Avec l’encadrement qu’il leur accordera, à la faveur d’une nouvelle formule de police de proximité, « l’homme court » se convainc que les victoires vont se décupler. Le butin présenté n’étant qu’un avant-goût du plus beau, qui serait à venir.

Aux voleurs et bandits de chemin, le premier des flics burkinabè lance un avertissement clair : « Vous savez désormais à quoi vous en tenir, car nous allons pouvoir nettoyer partout sans répit. » « Avec les groupes d’autodéfense, on continue de déplorer des bavures », s’offusque un journaliste. Réplique, « même à votre niveau, vous avez des bavures. Pourtant vous savez ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Ça fait partie de la vie ». Le président national des Koglwéogo, Rassam Kandé Naaba, embouche la même trompette : « Dans le feu d’une bonne action, il arrive qu’on cause du tort. Nous prions Dieu afin que chaque fois que le mal est fait, ce ne soit pas par méchanceté. » Pour ce responsable, le déplacement du ministre est une marque de respect pour leur travail. Toutefois, au sujet de la détention des armes, il demande la compréhension des autorités, car ce sont leurs moyens de défense contre les agressions intempestives. Avec la remise de butin, c’est une nouvelle ère de partenariat Koglwéogo-ministère de la Sécurité qui commence. Attendons donc de voir ce que cela donnera.



Jean Philibert Somé

(Stagiaire)
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