Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Afrique
Article
Afrique

Clôture de la TICAD VI:les sillons d’une Afrique stable et de qualité
Publié le lundi 29 aout 2016  |  Sidwaya
TICAD
© Autre presse par DR
TICAD VI : le Japon annonce 30 milliards de dollars sur 3 ans pour l’Afrique




La TICAD VI s’est achevée dans l’après-midi du 28 août 2016, à Naïrobi au Kenya. La conférence, qui s’est tenue pour la première fois sur le sol africain, a été sanctionnée par une déclaration dite de Naïrobi, assortie d’un plan de mise en œuvre, afin d’assurer le développement socio-économique de l’Afrique.

Japonais et Africains, à l’issue de deux jours de débats et de réflexion, sont arrivés à se fixer un objectif commun : faire progresser l’agenda du développement durable de l’Afrique. Pour y arriver, la VIe Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) a adopté une déclaration dite de Naïrobi ainsi qu’un plan de mise en œuvre. Ces documents ont été adoptés par acclamation, au cours de la cérémonie de clôture de la TICAD VI, le 28 août 2016. La déclaration de Nairobi est composée de trois grands axes : promotion de la transformation économique structurelle par la diversification économique et l’industrialisation, promotion de systèmes de santé résilients pour la qualité de vie, et promotion de la stabilité sociale pour une prospérité partagée. En ce qui concerne le premier point, les chefs d’Etat africains et les 6000 participants à la TICAD VI ont convenu de la nécessité d’une «diversification économique et d’industrialisation» afin d’accélérer la croissance des industries, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, des mines, de la manufacture. L’objectif étant de promouvoir la valeur ajoutée des produits de base (produits agricoles et industries extractives). De même, le Japon et l’Afrique ont reconnu que des investissements dans des infrastructures de qualité, permettront de créer des emplois et de favoriser le transfert d’expertise et de savoir-faire. Ensuite, la déclaration de Naïrobi envisage développer le secteur privé par une amélioration de l’environnement des affaires dans l’objectif de promouvoir le commerce. A cela, il faut ajouter le développement des ressources humaines visant à disposer de compétences requises, grâce à une éducation et une formation professionnelle appropriées.
Au sujet de la promotion de systèmes de santé résilients pour la qualité de vie, il est prévu un renforcement des systèmes de santé pour assurer la résilience des populations. Il va s’agir d’aider l’Afrique à pouvoir faire face efficacement à des pandémies comme le VIH/SIDA et à des maladies comme Ebola, tout en assurant la promotion de l’hygiène et de l’accès à l’eau potable. Cet axe de la déclaration de Naïrobi dispose également d’une composante importante : la couverture sanitaire universelle.

Un avenir radieux

Enfin, le 3e pilier du document de Naïrobi est la promotion de la stabilité sociale. Stabilité sociale et consolidation de la paix, terrorisme et extrémisme violent et sécurité maritime, sont, entre autres, les composantes de ce grand point. Les chefs d’Etat africains et leur partenaire japonais jugent nécessaire l’autonomisation des jeunes, des femmes…en améliorant leur accès à l’éducation et la formation professionnelle, dans le but d’assurer la cohésion sociale des nations.
Il faut souligner qu’à l’ouverture de la TICAD VI le 27 août, des chefs d’Etat sont intervenus pour souligner la nécessité d’adopter un plan de mise en œuvre et d’opérer un suivi des engagements pris. Dans la déclaration, le plan de mise en œuvre de Naïrobi prévoit dans les «meilleurs délais», la mise en place d’un mécanisme de suivi et la voie à suivre. Mais en attendant, tous se sont engagés à poursuivre la mise en œuvre du plan d’actions de Yokoama 2013-2017, adopté il y a trois ans dans la 2e ville du Japon.
Tous les intervenants à la clôture de la TICAD VI se sont félicités de la richesse des débats. «Il y a eu des discussions enrichissantes qui prouvent que nous avançons main dans la main», s’est réjoui le Premier ministre Shinzo Abe. Pour lui, la TICAD est un forum responsable et son gouvernement, avec l’appui du secteur privé japonais, s’attellera à l’application immédiate des décisions de Naïrobi. Les 30 milliards de dollars promis, a-t-il assuré, seront décaissés. Quant au président en exercice de l’Union africaine, le président de la République du Tchad, Idriss Déby Itno, il a estimé impérieux d’assurer une mise en œuvre rapide des décisions afin d’atteindre les objectifs escomptés. «Après ces conclusions de la TICAD, les Africains peuvent se tourner désormais vers un avenir radieux pour eux et leurs enfants», s’est enthousiasmé l’hôte de la conférence, le président kenyan, Uhuru Kenyatta. Avant de renchérir : «Nous sommes loin du temps où des propositions étaient faites sans tenir compte des avis des Africains. L’esprit de la TICAD marque un contraste réel avec la conférence de Berlin». Avant de se quitter, l’Afrique et le Japon se sont donné rendez-vous en 2019 dans «l’Empire du Soleil levant», pour la TICAD VII.


Sié Simplice HIEN
Envoyé Spécial à Naïrobi

Le Burkina « satisfait » de sa participation

Rosine Coulibay/Sori, ministre en charge de l’économie, « Nous avons pu amorcer un plaidoyer sur le PNDES »

« C’est une conférence importante en ce qui concerne les engagements pris par le gouvernement japonais de l’ordre de 30 milliards de dollars. L’essentiel est de voir qu’il y a des possibilités de partenariat avec le Japon. En terme de coopération technique, c’est un pays qui est très en avance, même si au moment de nos indépendances en Afrique, il était en retard ou au même niveau que certaines nations. La TICAD est aussi une plateforme qui permet d’échanger sur les domaines de financement, les priorités du continent africain, surtout les projets intégrateurs, nationaux et régionaux. Sur les projets nationaux au Burkina Faso, le japon est très présent dans les secteurs des infrastructures, de l’éducation, de la santé… La conférence a été aussi une occasion qui a permis de traiter du partenariat avec le secteur privé. Il y a effectivement des possibilités de collaboration entre les privés japonais et burkinabè. Il y a eu aussi des rencontres bilatérales. Je suis satisfaite de la TICAD VI parce que nous avons noué de bons contacts et nous avons pu amorcer un plaidoyer sur le Plan national de développement économique et social (PNDES) ».

Eric Bougouma, ministre des infrastructures « Nous avons besoin de gros engins de travaux publics »

« Notre participation à la TICAD VI a été une excellente opportunité pour rencontrer nos partenaires japonais, notamment l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Nous avons mis au point le dossier de la rocade Sud-Est du Boulevard de Tansoba, c’est-à-dire la circulaire. Nous sommes actuellement sur la même longueur d’ondes à propos du calendrier de réfection de ce boulevard. Je confirme que les travaux de la première phase pourront commencer dès le mois de septembre. Nous aurons ensuite une seconde phase de ces travaux. Nous pourrons compter sur la coopération japonaise et le taux sera préservé. Nous compterons aussi sur la BOAD dont le prêt est également conservé pour l’exécution des travaux de l’ensemble de la circulaire. En dehors de ce projet, nous avons aussi échangé avec la JICA sur le programme national routier de notre pays qui a été élaboré pour la période 2016-2020 et qui contient l’essentiel des projets en matière de construction d’infrastructures routières. Sur ce point, nous avons sollicité la partie japonaise de nous accompagner sur deux volets essentiels. Il s’agit de l’entretien des routes, notamment la constitution des brigades d’entretiens routiers. Nous avons besoin, pour cela, de gros engins de travaux publics. La JICA a promis examiner cette requête avec le gouvernement japonais. Le deuxième consiste à l’élargissement et au renforcement de l’avenue Bassawarga, l’exécution d’une trémie sur le rond-point des Nation unies, l’échangeur de Bobo-Dioulasso ainsi que la voirie qui doit permettre de le relier au port. Il ne faut pas occulter le bitumage de l’axe Koupéla-Fada N’Gourma-Piéga-Frontière du Niger, qui est un acquis. Nous avons remis une copie du programme national routier à la partie japonaise qui l’a accueilli avec enthousiasme ».

Alpha Barry, ministre en charge des affaires étrangères « Le Japon doit nous aider à vaincre le terrorisme »

« Au cours du sommet, il s’est agi de la diversification de l’économie et de l’industrialisation. Vous savez que le Burkina Faso est un grand producteur de coton et d’or. Et l’on parle depuis peu de la chute des prix des matières premières. Cette baisse ne concerne pas que le pétrole, il y a aussi l’or et les prix du coton qui constituent un éternel problème. Il y a donc nécessité d’une diversification de l’économie, surtout d’une industrialisation. Il y a eu aussi les investissements massifs dans les infrastructures. C’est important pour le Burkina Faso qui est un pays enclavé. A ces infrastructures, il faut ajouter l’énergie qui est un secteur dans lequel nous connaissons beaucoup de problèmes. Dans la santé, il y a eu des discussions sur l’impact d’Ebola, même si le Burkina Faso n’a pas été touché. Mais la maladie a touché l’Afrique de l’Ouest et vous vous souviendrez d’une édition du SIAO annulée à cause de Ebola. En ce qui concerne le radicalisme religieux et son impact sur nos économies, nous avons insisté sur le fait que le Japon doit nous aider à vaincre le terrorisme »

Propos recueillis à Naïrobi par S.S.H.
Commentaires

Titrologie



Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment