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TICAD VI: Le Japon investira 30 milliards de dollars sur 3 ans en Afrique
Publié le samedi 27 aout 2016  |  Sidwaya
TICAD:
© AFP par TORU YAMANAKA
TICAD: conférence de presse conjointe du Premier ministre japonais et de la présidente de la Commission de l`Union africaine.
Lundi 03 juin 2013. Tokyo, Yokohama. le Premier ministre japonais Shinzo Abe et la Presidente de la Commission de l`Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma ont anime une conférence de presse conjointe à l`issue de la Conférence internationale de Tokyo Conférence sur le développement de l`Afrique (TICAD)




Japon a promis investir 30 milliards de dollars en Afrique. L’annonce a été faite ce samedi par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, à l’ouverture de la 6e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD VI) qui se tient à Nairobi (Kenya), les 27 et 28 août 2016.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a annoncé que son pays investira en Afrique environ 30 milliards de dollars financés par le secteur public et privé de son pays. Des 30 milliards de dollars, 11 représentent le montant restant de l’enveloppe promise lors de l’édition précédente en 2013 à Yokohama (Japon). L’annonce a été saluée par la trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement présents à Nairobi. Ce montant est destiné à l’aménagement des infrastructures, au renforcement du système de santé et aux efforts de maintien de la paix et de la stabilité. De façon concrète, le Japon s’engage à promouvoir la qualité et l’autonomisation sur le continent. D’abord par la diversification de l’économie et l’industrialisation. A cet effet, il s’engage à renforcer la connectivité en investissant dans des infrastructures à hauteur de 10 milliards de dollars avec l’appui de la Banque africaine de développement. Le développement intégré des régions en commençant par les trois régions de croissance clés que sont les corridors nord/de Mombassa (Kenya), de Nacala (Mozambique) et de l’Afrique de l’Ouest est cité. « Pour développer les ressources et améliorer les connectivités dans l’ensemble de l’Afrique, la construction de routes et de ports est nécessaire. Ces infrastructures doivent absolument être des « infrastructures de qualité », a insisté M. Abe. Environ 10 millions de personnes seront formées en matière de qualité.Les infrastructures, c’est aussi l’électricité. En ce qui concerne l’approvisionnement électrique indispensable à l’activité économique, le Japon augmentera la production de 2000 MW. « En outre la géothermie devra répondre à la demande électrique de 3 millions de foyers d’ici à 2022 », a expliqué le chef du gouvernement japonais.Pour la promotion des activités du secteur privé à travers la formation des ressources humaines et la hausse de la productivité, le partenaire nippon s’engage à former environ 30 000 personnes en tant que ressources humaines des industries. En outre, 1000 personnes seront formées en vue de sensibiliser le public au système de propriété intellectuelle en Afrique. 20 000 enseignants en sciences naturelles et en mathématiques bénéficieront également de formation. Aussi le Japon envisage-t-il d’aider l’Afrique à accroître sa productivité et la valeur ajoutée de 30% dans les usines et les sites en promouvant une initiative dénommée Kaizen, une nouvelle philosophie que fait appel à la créativité et à l’ingéniosité des employés. Shinzo Abe a par ailleurs annoncé la création futur d’un forum triennal public-privé nippo-africain. C’est un forum où Japonais et Africains du monde des affaires se rencontreront pour identifier les défis et proposer des solutions. L’objectif étant de permettre aux entreprises japonaises et africaines de davantage travailler ensemble. « Dans cette Afrique qui se mobilise pour la recherche de la qualité dans la construction de son économie et de sa société, le temps est venu de partager les savoir-faire du Japon et des entreprises japonaises. C’est cette intuition qui nous guide. Ne laissons pas passer cette chance », a-t-il soutenu

La santé et la prospérité

L’autre priorité du Japon est la promotion de systèmes de santé. A cet effet, M. Abe a déploré les événements qu’a connus l’Afrique ces dernières années où notamment le virus Ebola a coûté la vie à plus de dix mille personnes. « Certains pays souffrent de la stagnation du prix des matières premières. Dans d’autres pays, la paix a été brisée. L’Afrique va-t-elle en rester là ? », s’est-il interrogé. A son avis non. « Une Afrique résiliente, c’est une Afrique qui ne se laisse pas dominer par les maladies. C’est pourquoi, le Japon va former en trois ans 20 000 spécialistes et experts en politiques de santé pour faire face aux maladies infectieuses », a promis le Premier ministre Abe. Et pour renforcer la paix et la stabilité, le Japon promet de consacrer une aide d’environ 500 millions de dollars. Pour M. Abe, «Une Afrique stable, c’est aussi une Afrique dont les jeunes ont confiance en eux ». Pour que les jeunes développent cette confiance en eux-mêmes et croient en leurs rêves, le Japon va former 50 000 personnes dans les trois prochaines années. La promotion de la stabilité sociale pour une prospérité partagée tient également à cœur le gouvernement japonais. Dans le secteur agricole, la diffusion de techniques de culture rizicole auprès de 60 000 agriculteurs est annoncée. Et à cela s’ajoute une aide d’un montant de 1, 8 milliard de dollars pour lutter contre les changements climatiques et les catastrophes naturelles. 4 000 personnes seront formées dans cette optique. «Ce sont des engagements bénéfiques pour le Japon comme pour l’Afrique », a laissé entendre Shinzo Abe. Pour mémoire, la TICAD lancée en 1993 est organisée conjointement, chaque trois ans par le gouvernement du Japon, la Banque mondiale, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’ONU et la Commission de l’union africaine.

Enok KINDO à Nairobi
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