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Politique: pour «la coalition Zéph 2015», le MPP a transformé le Burkina en un «Etat-garibou»
Publié le vendredi 26 aout 2016  |  FasoZine
Municipales
© aOuaga.com par A.O
Municipales 2016 : Zéphirin Diabré accomplit son devoir civique
Dimanche 22 mai 2016. Ouagadougou. Le président de l`Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré par ailleurs chef de file de l`opposition politique (CFOP), est allé accomplir son devoir civique au bureau de vote n°1 de l`école médersa de Zogona dans l`arrondissement 5 de la capitale burkinabè




La coalition « Zéph 2015 pour un vrai changement », au cours d’un point de presse tenu ce jeudi 25 août 2016 à Ouagadougou, a dressé le bilan critique des neuf mois de gestion du pays par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et ses alliés. Pour Zéphirin Diabré et les responsables des partis politiques membres de ladite coalition, leurs anciens camarades du CFOP « sont en train d’échouer lamentablement».

La coalition, qui est constituée d’une douzaine de partis politiques ayant soutenu la candidature de Zéphirin Diabré à l’élection présidentielle de novembre 2015, a fustigé sans complaisance la gestion du pouvoir par le pouvoir actuel surnommé « le nouveau ancien pouvoir ».

Pour Zéphirin Diabré, entouré des chefs des partis politiques acquis à sa cause, les voyants sont au rouge et la gestion politique tant économique du pays n’est pas reluisante. Arrogance, politisation de l’administration, corruption et mauvaises pratiques de gouvernance sont revenus au gout du jour, estime-t-il. Le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a également souligné « l’incapacité notoire de ce nouveau ancien pouvoir » à relancer l’économie et qui entreprend des démarches inadaptées.

Rectifier le tir

« Face à une telle situation, ce qui urge c’est un plan vigoureux de relance à court terme. Au lieu de cela, le pouvoir du MPP nous embarque dans un plan de développement économique à moyen et long terme. Quand on n’a pas encore trouvé ce qu’on va manger le soir, on ne se préoccupe pas du mouton de la fête », explique M. Diabré. Pour lui, l’idée d’une tenue prochaine d’une table ronde des bailleurs de fonds annoncée comme la solution aux problèmes des Burkinabè « ne nous sortira pas de l’auberge » car ces rencontres ne constituent que des répétitions de ce que les bailleurs avaient déjà prévus pour notre pays dans leurs plans de coopération.

« Par expérience donc, nous pouvons dire que la table ronde n’apportera pas l’argent frais dont nous avons urgemment besoin pour relancer en trois mois notre machine économique », foi de Zéphirin Diabré. Par ailleurs, les partis membres de la coalition ont également fustigé le fait que le MPP ait transformé le Burkina Faso en «un Etat-garibou (mendiant en langue mooré, NDLR) qui tend sa calebasse aux pays riches de la sous-région ou aux producteurs africains de pétrole ».

Pour eux, il faut vite rectifier le tir avant que tous les insurgés ne payent le prix fort, ce qui fait donc dire à leur leadeur qu’un sursaut est nécessaire : « Les choses sont arrivées à un point tel qu’il n’est pas rare d’entendre dans les quartiers populaires, des citoyens vous dire haut et fort, que sous Blaise Compaoré, c’était mieux. C’est le pire des désaveux que l’on peut infliger à un insurgé ! Cette incapacité du gouvernement à gérer le pays est même dénoncée en des termes plus virulents par certaines hautes personnalités de l’Etat qui ne se gênent plus pour fustiger le manque d’audace et d’imagination du gouvernement. (…) La situation actuelle de notre pays interpelle directement tous les insurgés qui ont cru que l’après insurrection serait marquée dans notre pays par l’émergence des nouvelles valeurs pour lesquelles certains de nos camarades ont donné leur vie ».

Conférence nationale des insurgés

C’est donc dans le but d’apporter sa contribution à un meilleur devenir des populations que la coalition a décidé de poursuivre et d’amplifier son combat pour l’avènement d’un vrai changement en se réorganisant et en s’élargissant à de nouveaux partis politiques et aux Organisations de la société civile.

Suivant cet esprit, elle entend organiser les 29 et 30 octobre 2016 la conférence nationale des insurgés. Cette rencontre, selon les orateurs du jour, « offrira à tous ceux qui se sont battus et qui continuent de se battre pour le vrai changement, un espace de réflexion et d’introspection sur l’état des acquis de l’insurrection, la situation du pays et les perspectives nouvelles de lutte que celle-ci appelle ».

Les douze partis membres de la coalition « Zéph 2015 pour un vrai changement » sont tous membres du Chef de file de l’opposition politique.

Dimitri Kaboré


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