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Universitaires et experts du MPP: autopsie d’un système éducatif qui a très mal
Publié le lundi 22 aout 2016  |  L`Observateur Paalga
Universitaires
© Autre presse par DR
Universitaires et experts du MPP: autopsie d’un système éducatif qui a très mal




Du 19 au 21 août 2016, dans la salle de rencontres de Ran Hôtel Somkiéta, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) était au chevet de l’école burkinabè à travers ses universitaires et experts associés. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du vice-président du parti, Salifou Diallo, qui, dans un discours fleuve, a évoqué la nécessité d’une reconfiguration du système éducatif burkinabè.

La salle était très bien occupée. C’est dire l’engouement des participants pour le sujet de l’heure. S’y sont retrouvés de grandes sommités intellectuelles du MPP et des experts pour disséquer les maux qui minent notre enseignement, du primaire à l’université, et de trouver la thérapie qui sied à pareilles pathologies. Les deux discours prononcés à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture auguraient des échanges féconds. Le premier à s’exprimer a été le coordinateur national des universitaires et experts associés du MPP, Pr Jean-Marie Dipama, qui a dressé un tableau pas du tout beau de notre système d’enseignement actuel, notamment dans le supérieur où il a regretté que les temples du savoir soient devenus des fabriques de chômeurs et des salles d’attente des étudiants pour les concours de la Fonction publique. A l’écouter, il faut beaucoup de volonté et d’audace pour inverser la tendance. Et le prix à payer est celui-là : élaborer un plan opérationnel et pragmatique pour le système éducatif burkinabè aux fins de reconfigurer les différents ordres d’enseignement.

A ensuite pris la parole le grand patron de l’événement qu’était Salifou Diallo, vice-président du MPP et par ailleurs président de l’Assemblée nationale. Force est de constater que la longueur et la densité de son discours sont proportionnels à l’urgence du moment. «Le Burkina a mal à son école», a-t-il d’emblée annoncé, avant de partir pour un long réquisitoire contre le système éducatif actuel, marqué selon lui par un niveau secondaire dominé par des enseignements généraux, un supérieur avec chevauchement inextricable d’années scolaires, un surpeuplement estudiantin et des diplômes en inadéquation avec le monde du travail ; d’où ce tocsin qu’il a vigoureusement sonné: « Il est plus qu’urgent d’aller au-delà des visions prospectives et de trouver des solutions pérennes ». Le vice-président du parti au pouvoir a enfin harangué ses camarades par ces mots : « Nous devons être à la hauteur des attentes de notre peuple. Pour une fois, réfléchissons pour nous-mêmes et pour le peuple. Faisons du slogan de notre parti le programme de travail de ces journées ».

Issa K. Barry

Qui va réformer le mammouth (1) ?

La rencontre, qui a regroupé 120 participants du monde universitaire et des experts associés (consultants rompus dans le domaine éducatif), a accouché de nombreuses recommandations. Gageons qu’elles ne resteront pas des vœux pieux et pourront enfin sortir notre système éducatif de l’ornière, surtout que font foison des mesures dans le genre déjà édictées par les gouvernants précédents et qui ont connu des fortunes diverses. De très beaux textes avec une calligraphie de moine bénédictin. Citons, entre autres, l’adoption du plan décennal de l’enseignement de base (PDEB), la loi d’orientation de l’éducation nationale, la gratuité et l’obligation scolaire jusqu’à l’âge de 16 ans, le transfert du préscolaire et du postprimaire au MENA (Education nationale), l’adoption du système LMD (Licence-Master-Doctorat) qui fonctionne jusque-là cahin-caha. L’on a donc comme la regrettable impression que ce ne sont pas les beaux textes qui ont manqué. Aujourd’hui, touchons du bois et prions Dieu et les mânes de nos ancêtres afin que l’actuel pouvoir arrive à véritablement réformer le mammouth.

(1) En référence à la célèbre formule, « Il faut dégraisser le mammouth », de Claude Allègre, alors ministre français de l’Education nationale, lors d’un conflit avec les enseignants en 1997 où il parlait de la nécessité de licenciement significatif dans la profession.
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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