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Inondations à Ouagadougou: Le Président du Faso pour le relogement de tous les sinistrés avant la rentrée scolaire
Publié le mardi 16 aout 2016  |  Le Pays
Inondations
© Présidence par D.R
Inondations dans la ville de Ouagadougou : le Président du Faso visite des infrastructures endommagées
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est déplacé, lundi 15 août 2016, sur le terrain pour mesurer par lui-même l’ampleur des dégâts provoqués par les dernières inondations et compatir à la situation des sinistrés relogés dans différents sites d’accueil dans la ville de Ouagadougou




Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, était dans les rues de Ouagadougou, dans la matinée du 15 août 2016. Il est allé constater de visu les difficultés que vivent les populations en matière d’assainissement. Une tournée qui lui a permis de prendre un certain nombre de mesures afin de résoudre le calvaire des populations.

Suite aux inondations des 18 et 19 juillet derniers survenues dans la capitale, Ouagadougou, et qui ont occasionné de nombreux dégâts matériels et fait des sinistrés, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a annoncé une batterie de mesures aussi bien à court qu’à long terme. Il s’agit, entre autres, du relogement de tous les sinistrés avant la rentrée scolaire 2016-2017, du délogement des populations installées sur des zones inondables, de la réparation des ouvrages en état de délabrement. Ces mesures ont été dévoilées après que le président a visité, le 15 août dernier, le canal de la Patte d’Oie situé non loin de l’ancien stade de l’Asfa-Yennenga, le site des sinistrés sis à Polesgo et le pont de Rimkiéta.

Une tournée qui a été, à son avis, instructive. « Suite aux différentes inondations, il était important, en tant que premier responsable du pays, que je puisse sortir sur le terrain pour me rendre compte des difficultés qui existent en matière d’assainissement dans la ville de Ouagadougou.
Il était aussi important que je puisse rencontrer certaines personnes qui ont été touchées par ces inondations pour montrer notre solidarité, notre compassion et tout l’appui du gouvernement et du peuple burkinabè en général en termes de solidarité vis-à-vis de ces personnes.
Quitter sa maison pour dormir à 26 dans une classe, ce n’est pas chose aisée ; c’est inconfortable.
Il s’agit non seulement de veiller à ce qu’ils (NDLR : les sinistrés) aient les moyens de s’alimenter, de se soigner et de boire de l’eau potable comme ils l’ont souhaité; mais il faut aussi réfléchir sur comment nous allons les réinstaller pour qu’ils puissent avoir leurs habitats avant la rentrée scolaire », a-t-il insisté. Conscient du calvaire que vivent les populations de Ouagadougou et environnants à chaque saison de pluies, en termes d’assainissement dont l’impraticabilité des voiries, la recrudescence des inondations, le président du Faso, Roch Marc
Christian Kaboré, a souhaité trouver des solutions définitives à ces problèmes en joignant désormais l’acte à la parole. «Il faut passer aux actes, il ne faut plus rester sur les paroles », a-til fait savoir. Pour lui, il ne s’agit plus de réparer les ouvrages au fur et à mesure ; mais de veiller, par exemple, à ce que les zones inondables ne soient pas occupées par des populations, de faire en sorte que les travaux de route (NDLR : travaux réalisés par l’ONEA, la SONABEL) fassent l’objet d’une coordination.
Pour la réussite de ces grands chantiers, il a dit avoir donné des instructions aussi bien aux ministres concernés qu’aux maires pour qu’une solution définitive soit trouvée. C’est d’ailleurs ce qui a incité la mise en place d’un comité composé de techniciens de la mairie, du ministère des Infrastructures et de celui en charge de l’Habitat.

4 800 sinistrés enregistrés à l’arrondissement 3 de Ouagadougou

A en croire le Directeur général des infrastructures, Ardjouma Zombré, ce comité avait pour principale mission de faire l’état des lieux des ouvrages dégradés dans la ville de Ouagadougou en cette saison de pluies. A l’issue de deux semaines de travaux, a-t-il souligné, les membres ont pu sillonner 51 sites. « La plupart des types de dégradations que nous avons constatés sont des détériorations des pistes d’accès à l’ouvrage, des détériorations des bocs thermiques, les détériorations du système de protection », a fait savoir le président du Faso. Mais bien avant cela, le président du Faso, après s’être rendu au canal de la Patte d’Oie situé non loin de l’ancien stade de l’Asfa-Yennenga afin de constater de visu son état, a rendu visite aux sinistrés de Polesgo.
Une occasion pour ceux-ci de lui adresser des doléances. Il s’agit principalement du problème d’eau potable et du repas quotidien. Du site des sinistrés de Polesgo, le chef de l’Etat s’est rendu au pont de Rimkiéta, sis à l’arrondissement 3 de Ouagadougou. Là, un groupe de jeunes et de femmes avaient barré le passage menant au pont à partir du rond-point de Nonsin.
Une manière pour eux, selon leur porte-parole, Ousseini Samaké, d’interpeller le président du Faso sur le calvaire qu’ils vivent, notamment en termes de voiries. « Nous ne sommes pas sortis pour manifester contre la présence du président Roch Marc Christian Kaboré. Mais nous voulons lui faire part du calvaire que nous vivons à chaque saison des pluies. Quand il pleut, nous sommes coupés de la ville. Souvent, des gens décèdent sous le pont de Rimkiéta par noyade. C’est inadmissible ! », a fulminé M. Samaké. Et Ramata Zoungrana, la quarantaine bien sonnée, d’ajouter: « Nous sommes sortis pour dire au président que nous avons des problèmes d’eau et d’assainissement ». Qu’à cela ne tienne, le président du Faso est arrivé sur le pont de Rimkiéta où il a été accueilli par les populations et la première responsable dudit arrondissement, Rainatou Sawadogo.
Cette dernière, après les salutations d’usage, a soulevé les préoccupations des habitants de son arrondissement. Des préoccupations qui ont pour noms, le manque de voiries, le problème d’assainissement. « L’arrondissement 3 de Ouagadougou est enclavé et nous souhaitons que vous nous aidiez à le désenclaver, surtout le quartier Zongo où il n’y a pas de voies d’accès. C’est un gros souci pour nous (....). Nous avons pu enregistrer environ 4 800 sinistrés relogés dans 3 sites (...).
J’aurais aimé vous voir sur un de ces sites. Mais comme il n’y a pas de voies, ce serait compliqué.
C’est un cri du coeur que nous lançons à votre endroit. Car, si vous y êtes ce matin, cela témoigne de l’intérêt que vous accordez aux préoccupations de la population de l’arrondissement 3 de Ouagadougou.
Vous avez entendu leur cri du coeur et vous vous êtes déplacé pour venir. Nous sommes contents de vous voir ici. C’est une première. Cet arrondissement compte sur vous pour être désenclavé ». C’est en ces termes qu’elle s’est adressée au président du Faso.
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