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Violences à Gounghin : deux ans de prison requis contre trois élèves
Publié le samedi 13 aout 2016  |  AIB
Les
© Autre presse par DR
Les élèves du lycée départemental d`Andemtenga ont manifesté le 10 mars 2014 pour exiger le départ du proviseur




Le procès des élèves de Gounghin, dans la province du Kouritenga, région du Centre-est, s’est tenu jeudi 11 août 2016 au tribunal de grande instance de Tenkodogo. A la barre, trois élèves, accusés d’avoir orchestré les violences contre le corps enseignant en mai dernier. Pour les punir, le procureur réclame 24 mois de prison ferme.


Le lundi 16 mai 2016, des élèves du lycée départemental de Gounghin, dans la province du Kouritenga, ont pris à partie les enseignants dudit lycée. Réclamant un examen blanc que l’administration du lycée serait incapable d’organiser, ces élèves ont détruit du mobilier de bureau de l’établissement et incendié des engins appartenant à leurs enseignants. Jeudi, trois d’entre eux (Assami Oubda, Noufou Oubda et Pascal Yougbaré) comparaissaient devant le TGI de Tenkodogo pour répondre de « l’organisation d’une manifestation illicite et actes de vandalisme, destruction de biens privés », explique Me Olivier Yelkouni, leur avocat.

Au terme des débats, le procureur près le tribunal de Tenkodogo, dans sa réquisition, a demandé 24 mois d’emprisonnement ferme pour les trois élèves. Mais la défense, elle, invoque le bénéfice du doute pour demander la relaxe des élèves pour ce qui concerne la charge de destruction de biens privés.

Pour Me Yelkouni en effet, la partie civile ainsi que le parquet «n’ont pas pu établir de façon indiscutable la culpabilité des prévenus». La défense récuse également l’application de la loi anti-casse dans cette affaire, estimant que cette loi ne s’applique que dans les situations de manifestations sur la voie publique alors qu’ici les faits se sont déroulés au sein du lycée.

Néanmoins, Me Olivier Yelkouni se dit satisfait de la tenue de ce procès qui, d’après lui, a permis de situer les responsabilités.

Pour lui, les élèves ont fait l’objet de harcèlement de la part du proviseur du lycée de Gounghin. Il accuse également la chefferie coutumière et le président de la délégation spéciale qui ont refusé la médiation demandée par les élèves. Le verdict est attendu le 25 août.

Ezékiel Ouédraogo (à Tenkodogo)
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