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Sommanogo Koutou, ministre des Ressources animales et halieutiques : "Il n’a jamais été question d’abattre des ânes à Ballolé"
Publié le vendredi 12 aout 2016  |  aOuaga.com
Abattage
© aOuaga.com par Séni Dabo
Abattage et exportation des ânes : conférence de presse du ministre en charge des ressources humaines sur la réglementation
Vendredi 12 août 2016. Ouagadougou. Le ministre des Ressources animales et Halieutiques, Sommanogo Koutou, a animé une conférence de presse sur la réglementation de l`abattage et l`exportation des ânes, la grippe aviaire et les zones pastorales




Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, a animé une conférence de presse le 12 août 2016 à Ouagadougou. La réglementation de l'abattage asin (âne), équin (cheval) et camelin (chameau) et l'interdiction de l'exportation de leurs produits; la situation de la grippe aviaire et l'état des zones pastorales ont été au menu du face-à-face avec les journalistes.

Dans sa déclaration liminaire, le ministre Koutou a relevé que la mesure de réglementation de l'abattage et de l'interdiction d'exportation a été prise le 3 août 2016 en Conseil des ministres pour éviter les risques d'extermination de l'âne et, par anticipation, des autres espèces comme le cheval et le chameau. Une menace d'extermination qui s'est accentuée au dernier trimestre de 2015 avec le dévolu jeté sur la peau d'âne par des apothicaires chinois. Selon le ministre en charge des ressources animales, l'exportation de la peau d'âne est passée de 1 000 unités au premier trimestre de 2015 à 18 000 au dernier. Pour le premier semestre de 2016, 65 000 peaux d'âne ont déjà été exportées par les voies officielles. Toutefois, la population asine n'est pas assez nombreuse pour satisfaire la demande. Selon le ministre Koutou, l'effectif actualisé de l'espèce asine au Burkina fait ressortir 1 337 000 têtes en 2015. Le rythme actuel d'abattage d'un animal qui ne se reproduit pas vite (un petit tous les 2 à 3 ans) conjugué à celui d'exportation (32 500 ânes par an actuellement et 390 000 en fin 2016) provoquera la disparition complète de l'âne du Burkina d'ici à fin 2019, a prévenu M. Koutou. Avec le décret du 3 août, l'âne et les autres espèces concernées seront préservés avec la limitation et le contrôle des abattages et de l'exportation. Le décret favorisera également un renforcement du contrôle aux frontières, la répression des exportations illégales d'ânes, une meilleure collaboration entre les services vétérinaires, ceux de la douane et les forces de défense de de sécurité .
Sur le même sujet et en réponse à une question, le ministre des Ressources animales et halieutiques a clairement fait savoir qu'"il n'a jamais été question d'abattre des ânes à Ballollé". La société Les abattoirs du Sahel qui est basée ont été autorisés à abattre, à transformer et à exporter de la viande d'ovins, de bovins et caprins, a laissé entendre le ministre Koutou. Il se trouve que, par la suite, cette société privée a loué ses locaux à des Chinois qui se sont mis à tuer en masse des ânes pour exporter leurs peaux au mépris de la santé de la population de Ballolé, dans la commune de Tanghin-Dassouri non loin de Ouagadougou. Excédée, celle-ci a saccagé les installations de l'abattoir le 11 juillet dernier, jour où deux journalistes qui faisaient un reportage sur le sujet y ont été séquestrés. Quelle sanction risquent les auteurs de cet abattage massif et clandestin ? Rien, répond avec regret le ministre en charge des ressources animales à cette question vu que les textes n'en prévoient pas en pareille circonstance.
Outre l'abattage des ânes, Sommanogo Koutou a évoqué deux autres points qui sont la grippe aviaire et les zones pastorales. Sur le premier point, il a souligné qu'aucun cas de grippe aviaire n'a été enregistré au Burkina à la date du 31 juillet 2016. Le ministre a même déclaré qu'il n'y a aucun risque à consommer du poulet au Burkina tout en invitant à la vigilance au regard de la situation dans certains pays voisins. Laquelle situation amène ses services à rester en alerte et à mettre en oeuvre des mesures de contrôle activités de surveillance et de laboratoire , de riposte, etc.), des activités de veille.
Concernant les zones pastorales, au nombre de 26 au Burkina pour celles qui sont aménagées, il a été noté les conflits liés à leur occupation.

S.D
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