Burkina: Le parti LeFaso Autrement "a rejoint l’opposition politique conformément à la loi", selon son président

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Publié le jeudi 11 aout 2016 | Alerte-info

© aOuaga.com par Séni Dabo
Résultats des élections : la CENI présente son système de traitement
Samedi 7 novembre 2015. Ouagadougou. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a présenté son système de traitement des résultats des élections aux candidats à la présidentielle du 29 novembre. Photo : Ablassé Ouédraogo, candidat à la présidentielle sous la bannière du Faso Autrement

Le parti LeFaso Autrement "a rejoint l’opposition politique conformément à la loi" en vigueur au Burkina qui encadre le fonctionnement des formations politiques, a dit mercredi son président Dr Ablassé Ouédraogo, à ALERTE INFO.

LeFaso Autrement "a, conformément à la loi, fait une déclaration officielle de son appartenance à l’opposition et la transmettre au Chef de file de l’Opposition (CFOP)", a affirmé le Dr Ouédraogo, ajoutant que son parti "a même déposé depuis le 27 juillet une déclaration" pour le faire savoir au Ministère en charge des libertés publiques.

Le fait d’être affilié au CFOP dont le premier responsable Zéphirin Diabré "n’est pas une question d’être bien reçu ou pas", selon le président du LeFaso Autrement qui dit vouloir "apporter sa contribution constructive au niveau de l’opposition pour l’épanouissement des populations".

Par ailleurs, "je dis merci à Simon Compaoré pour ses sages conseils", a répondu Ablassé Ouédraogo, au 2e vice-président du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP, parti au pouvoir) qui a demandé face à la presse que le président du LeFaso Autrement qui est "affaibli, anéanti, ait l’humilité de faire profil bas et se cacher pendant un certain temps".

Selon l’article 4 de la loi portant statut de l’opposition politique au Burkina, il est obligatoire que le parti qui veut adhérer au CFOP fasse une déclaration officielle de son appartenance à l’opposition et la transmettre au premier responsable. L’organisation politique doit également adresser une copie de sa déclaration au Ministère en charge des libertés publiques.

"Nous allons aller là où nous sommes à l’aise", avait indiqué Ablassé Ouédraogo, candidat à la présidentielle du 29 novembre dernier qui dit avoir ainsi "décidé d’aller renforcer les rangs de l’opposition (pour) aider à redresser ce que (son parti) considère que le pouvoir ne fait pas correctement", lors d’une conférence de presse jeudi.

Il a laissé entendre que "le Burkina Faso va mal" car les actions du gouvernement se mènent dans le "tâtonnement, hésitation et tergiversation" et l’économie "reste désespérément plombée".

BBO