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Bisbilles autour du Conseil municipal de Saponé
Publié le mercredi 10 aout 2016  |  Sidwaya
Crise
© Ministère par D.R
Crise au conseil municipal de Saponé : le gouvernement appelle au bon sens
Le Secrétaire d’Etat, chargé de la Décentralisation, Alfred Gouba, est allé le mardi 9 août 2016 à Saponé, à la rencontre du conseil municipal de ladite commune en vue de trouver une solution au problème met à mal son fonctionnement. Photo : Idrissa Ouédraogo, maire de Saponé




A la suite du malentendu né de la mise en place du bureau du Conseil municipal de la commune de Saponé dans la région du Centre-Sud, une délégation gouvernementale conduite par le secrétaire d’Etat, chargé de la décentralisation, Alfred Gouba, a rencontré les protagonistes et les forces vives de la localité, le mardi 9 août 2016.

Les premières autorités souhaitent que la crise survenue lors de la mise en place du bureau du Conseil municipal de la commune de Saponé dans la région du Centre-Sud soit résolue par le dialogue. C’est dans cette perspective que le ministère en charge de l’administration territoriale et de la décentralisation y a dépêché une délégation, le mardi 9 août 2016. Conduite par le secrétaire d’Etat, chargé de la décentralisation, Alfred Gouba et le gouverneur de la région du Centre-Sud, Casimir Séguéda, la délégation a échangé à bâtons rompus avec les conseillers municipaux, les autorités coutumières et les forces vives de la commune de Saponé. Tour à tour, les conseillers du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont pris la parole pour exposer leur point de vue sur le différend. Aux dires de certains, la pomme de discorde est venue du partage des postes au sein du bureau du Conseil municipal. Selon certains intervenants, un consensus avait eu lieu au préalable pour le partage des postes. Si celui du maire revenait au MPP, ceux de premier et deuxième adjoints au bourgmestre devraient échoir respectivement à l’UPC et au CDP. D’autres intervenants ont plaidé pour un dialogue afin de permettre au conseil municipal de travailler pour relever les défis de la commune. Après ce premier tour de table, le gouverneur de la région du Centre-Sud, Casimir Séguéda, a pris la parole pour décliner l’objectif de leur médiation. « Il appartient aux filles et fils de Saponé de s’entendre sur l’essentiel pour la bonne marche de la commune. Nous sommes venus échanger avec vous pour vous aider à faire avancer les choses. Vous avez intérêt à vous entendre, la solution est entre vos mains », a-t-il signifié à l’assistance. Sur sa lancée, le secrétaire d’Etat, chargé de la décentralisation, Alfred Gouba, a invité les protagonistes à s’entendre pour le devenir de la commune. « Si vous ne trouvez pas un consensus dans la gestion de la commune, c’est la délégation spéciale qui va la diriger. Nous n’avons pas de solution à vous proposer sur le différend autour du bureau du conseil municipal. Il vous revient de voir ce qui est prioritaire pour la commune », a-t-il argué. Il a précisé que leur démarche vise à leur permettre de trouver un cadre de concertation idéale. A l’issue de cette mise au point, la parole a été donnée à nouveau à l’assistance.

Lueur d’espoir

La dizaine d’intervenants a, dans sa majorité, reconnu la nécessité de taire les divergences et de se tendre la main pour une solution pérenne. « Je demande aux différents conseillers de la commune de s’entendre. Les politiques de la commune doivent dépasser leurs désaccords pour voir l’intérêt général », a déclaré André Eugène Ilboudo, natif de la localité.

A la fin des échanges, le secrétaire d’Etat a indiqué qu’il a bon espoir qu’un terrain d’entente sera trouvé autour de l’organe exécutif de la mairie. Etes-vous rassuré que certaines personnes ont quitté la salle ? « C’est une intervention d’un participant qui les a mis hors d’eux-mêmes et ils sont sortis. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas d’accord pour qu’une issue ne sera pas trouvée au problème », a répondu M. Gouba. Quant au maire de la commune de Saponé, Idrissa Ouédraogo, il a salué l’initiative de la médiation gouvernementale. Pour lui, c’est une occasion qui leur est offerte pour lever le malentendu qui oppose le MPP et les deux partis, l’UPC et le CDP. Toutefois, il a battu en brèche les allégations selon lesquelles il y aurait eu un consensus pour le partage des postes entre le MPP, l’UPC et le CDP . « Il n’y a jamais eu d’entente pour un partage de postes. Pensez-vous qu’on puisse engager des partis en dehors de leurs secrétaires généraux ? Je voudrais que les auteurs de ces allégations me donnent la date et le lieu où nous avons parlé de quelque entente », a-t-il objecté. Il a reconnu avoir entrepris des initiatives à l’endroit des villages de la commune qui sont «traditionnellement conflictuels » et du candidat de l’opposition. Pour lui, ce sont ces démarches qui ont été mal interprétées par certaines personnes. « Les problèmes politiques ne peuvent pas prendre le dessus sur le développement de la commune. Nous allons réunir incessamment un cadre de concertation en vue d’une solution pérenne », a laissé entendre Idrissa Ouédraogo. Le secrétaire général de la sous-section UPC de Saponé, Kouiliga Nikièma, a, pour sa part, déclaré que même si « le problème demeure », la rencontre a ouvert la voie à une esquisse de dénouement. « Avec 39 conseillers (NDLR : UPC et CDP), nous avons pensé que nous pouvons aussi apporter quelque chose à l’administration de la mairie. Mais pas en venant applaudir seulement. C’est ce qui nous est refusé »,a-t-il relevé. Sans donner de preuves, il a persisté, de son côté, qu’il y a eu entente quant à la répartition des postes.
Le Naaba Karfo de Baguemnini, a souhaité que tous se convainquent de la nécessité de voir ce qui les unit le plus, c’est-à-dire le devenir de la commune. « Nous voulons que ce soit le conseil municipal qui dirige la commune et non une délégation spéciale. Ce sont nos enfants et ils ont intérêt à s’entendre », a-t-il conclu.


Karim BADOLO


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