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Financement d’infrastructures : les projets ouverts au privé, examinés
Publié le mardi 9 aout 2016  |  Sidwaya
Gouvernement
© aOuaga.com par A.O
Gouvernement : le Premier ministre Paul Kaba Thièba face aux journalistes lors du 9e point de presse
Jeudi 4 août 2016. Ouagadougou. Primature. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba était face aux journalistes à l`occasion du 9e point de presse du gouvernement




Au cours d’une rencontre marathon tenue le 8 août 2016 au Premier ministère, la commission du Partenariat public-privé (PPP) a examiné la liste des projets qui seront financés conjointement par l’Etat et ses partenaires privés.

Treize départements ministériels ont présenté 69 projets à la commission nationale du Partenariat public-privé (PPP), lors de sa 1ère session le lundi 8 août 2016 à Ouagadougou. Au terme d’une rencontre marathon, les ministres en charge des infrastructures et de l’énergie ont présenté les projets qui ont reçu l’approbation de la commission. Le ministre des infrastructures, Eric Bougouma a ainsi annoncé que le projet de contournement de la ville de Ouagadougou et celui de la construction du tronçon Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, de l’autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro, sous la houlette du ministère des Infrastructures, sont inscrits sur la liste des projets réalisés conjointement par l’Etat et des opérateurs du secteur privé. Quant au ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alfa Oumar Dissa, il s’est réjoui de l’inscription des projets de recrutement de producteurs indépendants pour la construction de cinq centrales solaires, pour la production d’électricité conventionnelle à la sortie Est de Ouagadougou, d’une puissance de 100 à 150 mégawatts en fonction du type de technologie. Ils sont retenus dans l’avant-programme des projets de partenariat public-privé 2016. Ce département a également obtenu l’accord pour le projet de pipeline Bolgatanga-Ouagadougou et celui de Ferkessédougou-Bobo-Dioulasso afin d’accroitre l’offre d’énergie au Burkina Faso. L’inscription des projets sur la liste de ceux à réaliser dans le cadre du partenariat public-privé offre un double avantage, selon le ministre des Infrastructures. « Nous allons pouvoir commencer l’exécution de ces projets immédiatement sans attendre la recherche d’hypothétiques financements. Ensuite, nous restons dans le cadre bien compris de l’appel à concurrence, car la procédure doit se faire dans la transparence et le respect de la loi », a-t-il expliqué.

Des critères précis

Un optimisme partagé par le ministre en charge de l’énergie lorsqu’il a soutenu que les projets dans le domaine de l’énergie inscrits sur la liste vont permettre, dans les trois premières années du mandat présidentiel, de rendre l’énergie plus disponible et d’en réduire le coût, condition nécessaire pour une éclosion de l’économie nationale.

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, pour sa part, s’est dit convaincu que le PPP est devenu aujourd’hui l’un des principaux mécanismes de financements utilisés pour réaliser les projets d’infrastructures en Afrique. « En effet, selon une étude de la Banque mondiale, les PPP pourraient théoriquement combler 40% du déficit de financement en matière d’infrastructures sur le continent soit 12 milliards de dollars US par an », a-t-il poursuivi. c’est d’ailleurs dans cette dynamique que le gouvernement burkinabè a adopté une stratégie de développement du partenariat public-privé depuis 2011, suivi du vote en 2013 d’une loi portant régime juridique de ce partenariat au Burkina Faso . Cette loi vise à définir de façon efficace et transparente les relations contractuelles dans le cadre d’un projet PPP.

A la faveur du plan national de développement économique et social, le gouvernement a manifesté son intention de développer le partenariat public-privé, à travers une méthode participative. Avant d’être soumis à la commission nationale PPP, tous les projets ont fait l’objet d’un arbitrage en plusieurs étapes. « Ces projets sont élaborés de façon participative par tous les départements ministériels et font l’objet d’un 1er tri sur la base de critères comme la capacité à avoir des impacts profonds sur l’économie, les infrastructures et la création d’emplois, l’intérêt pour le secteur privé et le niveau de préparation », a commenté le directeur du partenariat public-privé Nazaire Thiombiano. Par la suite, les différents départements ont été invités une seconde fois à examiner conjointement ces critères avec le ministère en charge des finances. L’examen de la liste des projets a, en sus, été élargi avec les principaux acteurs de la commande publique. C’est à l’issue de cet exercice que l’avant-projet de programme a été soumis à la commission nationale de PPP.

Nadège YE
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