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PNDES : Plus de 15 mille milliards de F CFA pour "transformer" l’économie
Publié le lundi 8 aout 2016  |  Sidwaya
Gouvernement
© aOuaga.com par A.O
Gouvernement : le Premier ministre Paul Kaba Thièba face aux journalistes lors du 9e point de presse
Jeudi 4 août 2016. Ouagadougou. Primature. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba était face aux journalistes à l`occasion du 9e point de presse du gouvernement




Le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020 était l’un des principaux sujets abordés, le jeudi 4 août 2016 au cours du 9e point de presse du gouvernement animé, par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. Le coût global de ce plan censé « transformer structurellement » l’économie burkinabè s’élève à 15 395,4 milliards de F CFA

Le Plan national de développement économique et social (PNDES) est le nouveau référentiel de politique économique au Burkina Faso pour les cinq prochaines années (2016-2020). D’un coût de 15 395,4 milliards de F CFA, le PNDES vient ainsi de prendre le relais de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCCAD, 2010-2015) évaluée à près de 13 000 milliards de F CFA et qui vient de s’achever. C’est donc un PNDES nettement plus ambitieux que le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a présenté aux journalistes, lors du traditionnel point de presse du gouvernement, du 4 août 2016.

Le chef du gouvernement a affirmé que ce nouveau modèle de développement s’appuie sur le programme présidentiel avec pour objectif global « de transformer structurellement l’économie burkinabè pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social ».

Le Premier ministre a indiqué que la pierre angulaire de cette transformation repose sur trois piliers. Il a cité, la réforme des institutions et une modernisation de l’administration, le développement du capital humain et la dynamisation des secteurs porteurs en vue de créer des emplois décents.

Il a par ailleurs souligné que plus de la moitié (54%) de l’enveloppe consacrée au PNDES sera injectée dans les dépenses d’investissements plus porteuses de croissance à long terme, soit un montant global de 8 408 milliards de F CFA. Comment lever autant de ressources financières pour faire face aux investissements prévus dans le cadre du PNDES ?

Compter sur les ressources propres

Paul Kaba Thiéba a dévoilé une stratégie de mobilisation de ressources basée « sur la primauté des ressources propres » dont la part, dans le financement est de 64% environ. Le besoin de financement sera comblé par des emprunts sur les marchés financiers régionaux, internationaux et les partenariats public-privé. « On ne s’interdira rien sous deux réserves. On n’empruntera que pour investir dans des secteurs porteurs, pas pour payer des salaires ou des indemnités.

Cela tient à cœur le président Roch Marc Christian Kaboré. Nous tiendrons aussi compte de la capacité des finances publiques à support le service de la dette», a rassuré M. Thiéba. Il s’est dit convaincu que dans toutes les hypothèses, même les plus pessimistes, les objectifs du PNDES seront atteints et que les burkinabè s’en sortiront. Le Premier ministre a aussi commenté les récentes mesures d’allègement des procédures de passations des marchés publics et les nouvelles dispositions fiscales votées par l’Assemblée nationale.

A la suite du ministre en charge des finances, il a expliqué le bien-fondé de l’allégement des procédures de passations des marchés dans des domaines aussi sensibles que ceux de la santé, l’éducation, l’approvisionnement en eau, en énergie, l’agriculture et l’humanitaire.

Pour lui, ce sont des mesures fortes, propres « à relancer l’économie au plus vite ». Cette disposition a particulièrement été critiquée par l’opposition qui n’y a vu qu’un moyen de légaliser « les gré à gré » dans les marchés publics et « une mal gouvernance des ressources de l’Etat ». Il a aussi été question de gestion des deniers publics dans la phase des questions d’actualité adressées au gouvernement.

Les journalistes ont interrogé Paul Kaba Thiéba sur la perte de 25 millions de F CFA lors d’un voyage officiel à Taïwan. Il s’est aussi prononcé sur la polémique suscitée par un appel téléphonique supposé entre le président, Roch Marc Christian Kaboré et l’ancien président, Blaise Compaoré en marge du 5e sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire en juillet dernier à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne.

« Je démens formellement qu’il y ait eu un contact téléphonique ou physique entre le président Roch Marc Christian Kaboré et l’ancien président en Côte d’Ivoire », s’est défendu le Premier ministre burkinabè. A propos de la disparition des 25 millions de F CFA, il a expliqué n’avoir pas eu à gérer des numéraires personnellement et que tout est mis en œuvre avec ses collaborateurs qui avaient en charge ladite somme pour la rembourser. Car, ce sont des deniers publics.

Mahamadi TIEGNA
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