Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Politique: Le Faso Autrement va renforcer les rangs de l’opposition
Publié le vendredi 5 aout 2016  |  FasoZine
Ablassé
© Autre presse
Ablassé Ouédraogo
Président du parti « Le Faso Autrement ».




Le Faso Autrement a choisi son camp: il décide d’aller renforcer les rangs de l’opposition dans les tous prochains jours. Au cours d’une conférence de presse ce jeudi 4 août 2016 à Ouagadougou, le président de ce parti, Ablassé Ouédraogo, il se dit déçu de la gestion du pouvoir par Roch Marc Christian Kaboré.

Dans une lettre ouverte publiée il y a quelques jours, Ablassé Ouédraogo admettait qu’il avait tenté de rencontrer le chef de l’Etat par des voies officieuses et officielles. « Nous avons essayé en homme civilisé de passer par les bonnes méthodes et d’aller voir donc le président du Faso, qui est le président de tout le monde lui donner notre analyse, notre évaluation sur la situation nationale. Si j’ai tenu à mentionner ce détail dans ma lettre ouverte, c’est simplement pour que quelqu’un ne me reproche pas ces reproches sur la place publique au lieu d’aller en discuter avec lui.» C’est faute donc d’avoir obtenu cette audience, dit-il, qu’il s’est résolu à publier cette lettre ouverte, puis à organiser une conférence de presse pour «faire savoir à la population ce que Le Faso Autrement pensait de la situation nationale ».

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le parti d’Ablassé Ouédraogo trouve que le tableau est sombre. Tablant sur des déclarations faites par Roch Marc Christian Kaboré lui-même sur la situation économique du pays, Ablassé Ouédraogo se dit inquiet.

Morosité à la sauce Roch

En 7 mois de gestion du pouvoir -soit 1/8e de la durée de son quinquennat-, résume-t-il, le président et son équipe «n’ont pas réussi à placer le Burkina Faso dans la bonne direction. Les populations se plaignent de la morosité de notre économie qui reste désespérément plombée», constate M. Ouédraogo. En outre, affirme-t-il, il y a une sorte de poisse qui frappe le Burkina Faso depuis la prise des commandes du pays par l’actuelle équipe dirigeante. «Pas un seul jour ne passe sans qu’un malheur ne s’abatte sur le Burkina, jusqu’aux ânes qui sont massacrés», ironise-t-il. Sa conclusion : «Le parti au pouvoir s’est bien préparé pour conquérir le pouvoir d’Etat, mais sans être préparé pour sa gestion».

Et si le président Kaboré «utilise la méthode des annonces de mesures populistes et celle de la diversion en faisant de la Transition un bouc émissaire», c’est pour «couvrir ses faiblesses», estime le patron de Le Faso Autrement.

Pas même le projet de référendum pour modifier la constitution et passer de la IVe à la Ve République ne trouve grâce à ses yeux. «Il est inopportun, couteux, suit une procédure non transparente et risque de plonger le pays dans une instabilité politique», prévient Ablassé Ouédraogo. Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, c’est bien simple: le soulèvement populaire a été confisqué. «La population a demandé le changement, mais malheureusement, on lui sert la rochosité, c’est-à-dire la morosité à la sauce Roch», martèle-t-il, devant Soumane Touré du PITJ et Rasmané Ouédraogo de la Nafa, des chefs de partis venus assister à la conférence de de presse en signe de soutien.

Si le président Kaboré me propose un poste de responsabilité…

Pour «redresser la situation», Le Faso Autrement propose des pistes : l’organisation d’un dialogue inclusif avec tous les acteurs socio-politiques et économiques du pays, la restauration de la confiance avec les partenaires du pays et le lancement de la réconciliation nationale, car «la crise est tellement profonde qu’un seul parti ou groupe d’individus ne peut apporter le remède».

Ablassé Ouédraogo se dit prêt à apporter sa contribution, s’il était appelé à le faire. «Si le président Roch Kaboré m’appelait aujourd’hui et me proposait un poste de responsabilité ? Ça dépendra de ce qu’il va m’offrir. Si j’ai des idées, si je peux contribuer, pourquoi je vais refuser?, a-t-il dit en réponse à une question. Il faut œuvrer au rassemblement et pour la réconciliation et chacun d’entre nous est apte à apporter quelque chose pour le bonheur de la société».

En attendant cet hypothétique appel, il dépose ses valises chez le chef de file de l’opposition. «Nous irons là où nous sommes à l’aise. Nous ne pouvons pas aller là où on n’a pas besoin de nous. Nous avons décidé au niveau du bureau politique du parti, d’aller renforcer les rangs de l’opposition et les aider à redresser les choses», annonce-t-il.

DTS
Commentaires