Village de Zourmakita : Le barrage remis à neuf

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Publié le mardi 2 aout 2016 | Sidwaya

Le Projet de renforcement de la résilience contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS) a inauguré, le samedi 30 juillet 2016, le barrage rénové de Zourmakita, dans la province du Zoundwéogo.

Les habitants du village de Zourmakita, commune rurale de Gombousgou, dans le Zoundwéogo, a vécu une journée particulière, le samedi 30 juillet 2016. En effet, les travaux de réhabilitation ayant pris fin, le barrage agro-pastoral a été inauguré. A la demande de la population, le Projet de renforcement de la résilience contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS) a «intégralement» réhabilité l’ouvrage. «Nous l’avons rendu totalement à neuf», a expliqué le coordonnateur national du projet P1-P2RS, Aimé Roger Kaboret. De son avis, il s’est agi pour l’entreprise ZOC-ER de faire la réfection de l’ensemble du barrage, à l’exception du déversoir, dans un délai de trois mois, de mars à mai 2016. D’une capacité de 400 000 m3, son coût de réhabilitation est estimé à 230 000 000 de F CFA. Il est financé à 85% par la Banque africaine de développement (BAD) et à 15% par l’Etat burkinabè. Le coordonnateur national du P1-P2RS a exprimé sa satisfaction quant à la qualité de l’ouvrage, surtout qu’il y a quelque temps, ce «barrage sinistré» menaçait de céder. «Les infrastructures ont été livrées dans les délais contractuels, la réception faite sans aucune réserve. Ce sont des travaux de très bonne facture qui ont été réalisés dans les règles de l’art», s’est-il réjoui. Pour lui, l’ouvrage offre une quantité d’eaux suffisante aux populations afin qu’elles puissent mener des activités de productions agricoles et aux animaux de s’abreuver. «C’est un barrage modeste certes, mais l’avantage est qu’il ne tarit jamais», a laissé entendre M. Kaboret. Il a, par ailleurs, annoncé l’aménagement d’un périmètre irrigué de 10 hectares autour du barrage. La directrice régionale de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques du Centre-Sud, Françoise Naon, a surtout souligné l’utilité de l’ouvrage pour la population de Zourmakita et ses environs. La mobilisation de l’eau est très importante pour toutes les activités agro-sylvo-pastorales, à en croire Mme Naon. Pour ce faire, elle a invité les producteurs à entretenir le barrage, en évitant notamment son ensablement. Le Naaba Boulga de Zourmakita a traduit sa reconnaissance au Projet de renforcement de la résilience contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS) et exprimé sa satisfaction des réalisations de JOC-ER. «Beaucoup d’entreprises sont passées ici, mais elles n’ont pas fait des travaux d’aussi bonne qualité», a-t-il affirmé. Pour le président du Comité villageois de développement (CVD), Boureima Yabré, par ailleurs maraîcher, JOC-ER a réhabilité le barrage en bonne intelligence avec la population. Il a confié qu’au cours des travaux, l’entreprise a employé des jeunes du village. Grâce aux gains, ces derniers ont pu acquérir des entrants agricoles.

Zoom sur le P1-P2RS

Le Projet de renforcement de la résilience contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P1-P2RS) a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la réduction de la pauvreté au Burkina Faso. Et ce, par le renforcement de la résilience des communautés rurales contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Ainsi, il développe des infrastructures rurales dans les domaines hydro-agricole, forestier, pastoral, halieutique et nutritionnel. Le P1-P2RS mène des initiatives afin d’améliorer la productivité et d’accroître la production agro-sylvo-pastorale et halieutique sur une base durable. Le P1-P2RS est financé à hauteur de 22,3 milliards de FCFA et couvre 6 régions du Burkina Faso.

Djakaridia SIRIBIE