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Communauté burkinabè de Côte d’Ivoire : Les défis du gouvernement expliqués aux compatriotes
Publié le mardi 2 aout 2016  |  Sidwaya
Côte
© Présidence par D.R
Côte d`Ivoire : le président du Faso rencontre la diaspora burkinabè
Jeudi 28 juillet 2016. Yamoussoukro. Peu après son arrivée dans la capitale ivoirienne pour co-présider la rencontre au Sommet du 5è TAC, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rencontré la communauté burkinabè vivant en Côte d’Ivoire




En marge du 5e sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina, le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a échangé, le jeudi 28 juillet 2016 à Yamoussoukro, avec la communauté burkinabè vivant dans ce pays.

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, connaît désormais les attentes de la communauté burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, la plus forte dans le monde avec environ 4 millions de personnes selon les estimations. Ces compatriotes ont des préoccupations diverses et variées, qui ont été traduites au chef de l’Etat, par les représentants des juridictions consulaires de Bouaké, Moussa Sanou, d’Abidjan, Issaka Kindo et de Soubré, Joseph Bado. Ils souhaitent la participation effective des Burkinabè de l’Etranger aux élections de 2020, la réduction du coût de la carte consulaire biométrique (7000 francs CFA), et la tenue d’audiences foraines de délivrance d’actes de naissance et de jugements supplétifs. La mise en place d’assistance médicale et psychologique au profit des déguerpis du mont Péko, la création de fonds de soutien aux jeunes et aux femmes, et l’ouverture de nouveaux consulats généraux et honoraires tiennent également à cœur les Burkinabè de Côte d’Ivoire. «J’ai noté avec beaucoup d’intérêt vos préoccupations», a signifié le locataire du palais de Kosyam, aux Burkinabè de Côte d’Ivoire, rassemblés pour l’occasion à l’auditorium de la fondation Félix-Houphouët -Boigny de Yamoussoukro. Il les a assurés de l’assistance du gouvernement, dont le devoir est de veiller sur tous les citoyens vivant hors du pays. Sur ce, Roch Marc Christian Kaboré a réaffirmé aux compatriotes, sa volonté de faire du vote des Burkinabè de l’Etranger, une réalité. «Les Burkinabè de l’extérieur ont toujours été marginalisés par rapport à la participation aux élections. Notre gouvernement fera en sorte, que les Burkinabè vivant dans d’autres pays puissent participer au vote en 2020. La nouvelle commission électorale nationale indépendante travaillera dans ce sens», a martelé le président du Faso. Au sujet du déguerpissement des Burkinabè du mont Péko, Roch Marc Christian Kaboré a été, on ne peut plus, clair. «Nous devons respecter les lois des pays, où nous vivons. Mais pour les questions humanitaires, nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions, qui respectent la dignité des personnes vivant au mont Péko», a-t-il commenté. Pour les questions spécifiques, le ministre des Affaires étrangères et des Burkinabè de l’Extérieur, Alpha Barry a été invité à apporter des éléments de réponses. S’agissant de l’ouverture de nouveaux consulats, celui-ci a annoncé de bonnes nouvelles. «Je voudrais vous rassurer, qu’un consulat général sera ouvert à Soubré. Le président du Faso a déjà donné son accord, et les autorités ivoiriennes seront informées. Des consulats honoraires seront également implantés à Abengourou, à Korhogo et à Man», a signifié le chef de la diplomatie en charge des Burkinabè de Côte d’Ivoire.


Les priorités du chef de l’Etat

La réduction du coût de la carte consulaire biométrique semble également en bonne voie, à entendre Alpha Barry. «Cette question préoccupe le gouvernement. Nous étudions la structure des prix, pour voir ce qui peut être fait par l’Etat et l’opérateur(…). Nous allons bientôt annoncer la baisse du prix de la carte consulaire biométrique», a soutenu le ministre des Affaires étrangères.

Il a fait remarquer, que son département accorde un intérêt particulier à la tenue des audiences foraines pour l’établissement d’actes de naissance et de jugements supplétifs pour les Burkinabè de Côte d’Ivoire. «Nous sommes en train de travailler sur les missions qui vont organiser ces audiences. Nous allons trouver la meilleure formule pour cette activité», a déclaré Alpha Barry. Hormis les réponses aux préoccupations de la communauté burkinabè, le chef de l’Etat a décliné les priorités de son mandat. La justice, la sécurité, la réconciliation nationale et le développement économique du pays figurent en bonne place dans l’agenda présidentiel. Dans le domaine de la justice, Roch Marc Christian Kaboré a avancé que tous les crimes économiques et de sang, tels que les dossiers Norbert Zongo et Thomas Sankara, sont en cours d’examen devant les juridictions. « Nous devons œuvrer à ce que la justice se réconcilie avec le peuple, et à ce que nul ne soit au-dessus de la loi », a insisté le président du Faso. Pour lui, la justice et la vérité sont des conditions indispensables à la réconciliation nationale. En matière de sécurité, Roch Marc Christian Kaboré a rappelé avec amertume, les attaques terroristes, dont le Burkina a fait l’objet, ces derniers mois. Et sa vision, telle que exprimée, est que les Etats doivent collaborer pour lutter contre le terrorisme. «Nous avons décidé de mutualiser nos moyens avec les autres pays de la sous-région, pour lutter contre le terrorisme», a confié le président du Faso. Sur le plan du développement économique, Roch Marc Christian Kaboré, a fait référence à l’adoption du Plan national de développement économique et social (PNDES), qui sera soumis aux partenaires du Burkina, en vue d’obtenir leur accompagnement technique et financier. «Nous devons nous donner les moyens de sortir des conditions financières difficiles dans lesquelles se trouve le pays», a relevé le président du Faso.


Kader Patrick KARANTAO
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