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Fin des travaux des experts de la 5e conférence au sommet du TAC : douze projets d’accords à soumettre au conseil conjoint de gouvernements
Publié le jeudi 28 juillet 2016  |  Le Pays
5ème
© Autre presse par DR
5ème TAC Burkina-Côte d’Ivoire: renforcer davantage les liens séculaires entre nos deux pays




Après 48 heures de dur labeur, les experts burkinabè et ivoiriens sont parvenus à dégager 12 projets d’accords qui seront soumis à l’appréciation et à l’adoption du conseil conjoint de gouvernements qui aura lieu aujourd’hui 28 juillet 2016 à Yamoussoukro, dans le cadre de la 5e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Ces projets d’accords seront également soumis à l’appréciation des présidents burkinabè et ivoirien lors de leur rencontre le 29 juillet prochain.
Long a été le temps des travaux des experts burkinabè et ivoiriens. Prévus pour prendre fin à 18 heures le 26 juillet, c’est finalement le lendemain à 7h que les travaux ont été bouclés. Durant toute la nuit du 26 juillet, les experts ont cogité, discuté, avec pour souci de parvenir à des accords qui permettront au Burkina Faso et à la Côte d’Ivoire de renforcer leurs liens de coopération. A 2h 45 mn, les débats semblaient évoluer difficilement. Des voix de participants percent les portes. « Ah !, ils discutent sur le mont Péko», lance un expert ivoirien rencontré dans un couloir de l’hôtel des Parlementaires où se déroulaient les travaux. 2h 50mn : quelques membres de la commission juridique prennent l’ascenseur pour regagner leurs chambres. « Nous avons fini », soutient une femme de cette commission. Et les travaux de la plénière?, lui avons-nous demandé. « Je n’étais pas aux travaux de la plénière », répond-elle l’air visiblement fatiguée. 3h 35mn : les experts continuent de cogiter tandis que quelques éléments des forces de sécurité font des va-et-vient. C’est dans un tel contexte que les travaux des experts se sont déroulés toute la nuit du 26 juillet. Qu’à cela ne tienne, l’essentiel aura été fait car les travaux des experts ont abouti à la production de 12 projets d’accords. Voir Encadré. Selon l’ambassadeur, directeur général des relations bilatérales du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Pascal Batjobo, l’ambiance, durant les travaux, a été très conviviale. Il n’y a pas eu de problème. Tous les points à l’ordre du jour ont été abordés dans le respect mutuel, y compris les sujets qui fâchent tels que celui relatif au Mont Péko où la Côte d’Ivoire veut déguerpir les populations qui s’y trouvent le 30 juillet 2016. Mais sur ce dernier point, les concertations vont se poursuivre aujourd’hui au conseil conjoint de gouvernements, a-t-il confié. M. Batjobo a aussi affirmé que les autorités ivoiriennes ont donné leur accord pour la poursuite de la construction de la Maison du Burkina en Côte d’Ivoire, selon le type R+17.
Selon son collègue ivoirien, Amin Florent Ntsé, ambassadeur, directeur général de la coopération bilatérale, l’ambiance a été conviviale et fraternelle tout au long des travaux. A l’en croire, même quand le sujet était passionnant, chaque participant s’exprimait dans le calme et avec retenue. Si bien que les experts parvenaient toujours à trouver un consensus que les rédacteurs prenaient en compte. Pour l’ambassadeur Ntsé, si les projets d’accords dégagés par les experts sont validés, leur mise en œuvre permettra de renforcer la coopération entre son pays et le Burkina. Car, a-t-il dit, ces accords complèteront ceux déjà signés. S’ils sont acceptés par les chefs d’Etat des deux pays, leur application permettra à certains projets de connaître un début d’exécution et à d’autres qui connaissent des difficultés d’ordre financier ou procédural, de se poursuivre. Ces accords permettront également, a-t-il ajouté, d’engager des actions sur des sujets de fond. A titre d’exemple, a-t-il cité, l’accord concernant la création de fonds pour les jeunes et les femmes, est très important, car la jeunesse a perdu espoir si bien que certains jeunes prennent des risques pour traverser la méditerranée avec les conséquences que l’on connaît. « Si nous réussissons, à travers ces deux fonds, à retenir nos jeunes dans nos territoires respectifs, nous préparerons l’avenir de nos pays », a estimé l’ambassadeur Ntsé. Notons qu’au cours des travaux, la Côte d’Ivoire a soumis 5 autres projets d’accords qui feront l’objet de discussions plus tard.
Dabadi ZOUMBARA (Envoyé spécial à Yamoussoukro)
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