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Assemblée nationale: pour le groupe UPC « Salifou Diallo a oublié son rôle… »
Publié le mercredi 27 juillet 2016  |  FasoZine
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© Autre presse par DR
Assemblée nationale: pour le groupe UPC « Salifou Diallo a oublié son rôle… »




Le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) était face à la presse ce mardi 26 juillet 2016 à Ouagadougou. Les députés de ce groupe ont dressé le bilan de leur participation aux deux sessions parlementaires tenues de janvier à juillet 2016. Sur les 21 lois votées par l’Assemblée nationale, le groupe UPC s’est abstenu sur deux lois et a voté contre une loi. Les 18 lois ont été approuvées par le groupe.


Deux sessions parlementaires ont eu lieu dans les sept premiers mois de l’année 2016 : la première session ordinaire qui s’est déroulée du 2 mars au 30 mai 2016 et celle extraordinaire qui s’est tenue du 11 au 25 juillet dernier. D’une manière générale, les députés du groupe UPC ont pris part « activement » aux différents travaux tant de la session ordinaire qu’extraordinaire.

Quant à la session ordinaire, selon le président Halitou Ido, son groupe s’est engagé dans les différentes commissions et a envoyé quatre de ses membres dans les deux commissions d’enquête parlementaire sur les mines et le foncier. Dans le cadre du contrôle de l’action du gouvernement, le groupe tout en posant des questions au gouvernement, a participé aussi aux débats après la déclaration de politique générale et le discours sur la situation de la Nation.

Au niveau des questions orales, les orateurs du jour ont déploré la diminution sensible de ces genres de questions dont l’intérêt est d’amener les membres du gouvernement à apporter oralement des réponses aux préoccupations actuelles. « Les questions orales constitue la bonne procédure pour apostropher le gouvernement » a dit le député Ido. Sur un ensemble de 57 questions posées, 17 ont été orales dont 4 avec débats et 16 sans débats contre 40 questions écrites. Donc pour les députés UPC, cela est « un recul par rapport au passé où les ministres se pliaient à cet exercice tous les vendredis».

Quant au vote de la première loi de finance rectificative 2016, le 19 avril dernier, l’UPC s’est abstenue.« Notre groupe parlementaire a avancé, entre autres raisons, la précipitation avec laquelle le gouvernement a introduit le projet de loi au Parlement. Aussi, à propos de la loi sur le foncier bâti et non bâti, l’UPC a estimé qu’il fallait créer au préalable et informatisé le cadastre fiscal, pour plus de transparence » a laissé entendre le président du groupe parlementaire, Halitou Ido.

Journées parlementaires du groupe courant mars 2016, participation aux missions de l’Assemblée nationale à l’intérieur comme à l’extérieur du pays et participation au débat sur la construction du nouvel hémicycle,etc. ont été les points de ce bilan.

Quant à la première session extraordinaire qui vient de se clôturer ce lundi, le groupe UPC a voté contre le projet de loi portant allègement des procédures de passations des marchés publics parce que « cette loi ouvrait la porte à la corruption et au pillage systématique des ressources nationales ».Pour le second projet de loi qui était à l’ordre du jour à savoir la deuxième loi de finance rectificative, l’UPC s’est abstenue. Innovation fiscale relative à la taxe foncière inopportune, faible taux d’absorption des crédits alloués, faibles mesures de relance économique, non maitrise des dépenses publiques par le gouvernement, entre autres, sont les raisons évoquées par Halitou Ido et ses camarades pour ne pas se prononcer sur ladite loi.

Hors mis quelques difficultés, le groupe UPC a salué le climat général de travail à l’Assemblée nationale. Malgré tout ils ont dénoncé le comportement du président Salifou Diallo qui selon eux « a oublié son rôle » de président de l’Assemblée nationale en permettant de défendre le programme présidentiel.

Par ailleurs, le député Moussa Zerbo, présent à la conférence de presse n’a pas manqué de dénoncer le « tâtonnement » et « l’improvisation » de l’exécutif. « Ce sont des ‘‘mesurettes’’ que prend le gouvernement. Il n’a aucune proposition concrète pour développer le Burkina » a-t-il précisé. In fine, le groupe UPC a redit qu’il n’était pas de l’opposition systématique comme certains du pouvoir le disent. « Nous sommes une force de propositions constructives et de critiques permanentes, et non une opposition systématique » a affirmé, le député Ido.

Dimitri Kaboré


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