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Putsch 2015 au Burkina : L’ex-diplomate Bassolé "est un prisonnier politique", selon les Anciens de son parti (porte-parole)
Publié le lundi 25 juillet 2016  |  Alerte Info
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© Ministère par DR
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, a représenté le Burkina, le 26 juillet 2014, à la rencontre du président français François Hollande avec les parents des victimes du crash du vol AH 5017 d`Air Algérie




Djibrill Bassolé, ex-diplomate sous Blaise Compaoré, incarcéré dans le cadre du putsch du 15 septembre 2015 au Burkina par la justice militaire à Ouagadougou, "est un prisonnier politique", selon Adama Yaméogo, porte-parole des Anciens de son parti la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA, opposition) qui demandent sa "libération", dans un entretien à ALERTE INFO.

Qu’est-ce qui a motivé les Anciens de la NAFA a demandé la libération de l’ex-diplomate Djibrill Bassolé détenu dans le cadre du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 ?

Ce qui nous a motivés, c’est tout ce que nous sommes en train de voir. Tout ce qui se passe dans le pays. Même la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a dénoncé des violations de droits à l’encontre de Djibrill Bassolé qui est accusé actuellement.

Si vous avez suivi, on l’avait accusé d’avoir détourné de l’argent, cela n’a pas abouti. On est revenu dans l’affaire du coup dans laquelle il est encore accusé. Même à ce niveau le rapport du collège des sages ne le cite.

Et puis l’auteur du coup d’Etat manqué, le général Gilbert Diendéré a même confirmé en son temps que M. Bassolé ne s’est jamais mêlé à ce putsch. Et après cela on a encore sorti cette affaire d’écoutes téléphoniques qu’il aurait fait avec Guillaume Soro (président de l’Assemblée nationale ivoirienne). Et quand les nouvelles autorités sont venues ils ont résolu le mandat d’arrêt lancé contre M. Soro mais on a rien dit à propos Djibrill Bassolé. C’est tout ce flou qui nous a interpelés à attirer l’attention des nouvelles autorités. C’est tout ça qui nous fait dire qu’il faut s’engager pour savoir où se trouve la vérité.

Avez-vous connaissance de l’évolution sur le plan judiciaire du dossier Djirbill Bassolé ?


Je n’ai pas une grande connaissance du contenu du dossier. Je n’ai pas encore contacté ses avocats pour savoir où est-ce qu’ils en étaient avec l’affaire mais je sais que rien n’a bougé.

Djibrill Bassolé est-il un prisonnier politique ?


Je vous dis clairement que Djibrill Bassolé est en prison pour son engagement en politique. Il n’est pas le seul prisonnier dans cette affaire du putsch (du 15 septembre dernier) mais pourquoi il y a autant de bruit le concernant. Pourquoi des organisations internationales comme la CEDEAO volent à son secours. Pourquoi la justice militaire avait refusé ses avocats internationaux. C’est la 1ère fois qu’on a vécu ça au Burkina. Alors tout cela m’amène à dire qu’il y a anguille sous roche. L’histoire de Djibrill Bassolé est purement et simplement politique et politicienne.

Pourquoi le gouvernement actuel chercherait-il à écarter Djibrill Bassolé ?


Moi je n’accuse pas les nouvelles autorités parce que ce ne sont pas elles qui ont arrêté M. Bassolé. Seulement je veux attirer l’attention de ce nouveau gouvernement pour qu’il ouvre l’œil pour ne pas se laisser embobiner par certains mauvais comportements qui s’est passé sous la transition où il y avait beaucoup de calomnies. Et étant un chef coutumier, nous ne cherchons pas à gratter les choses mais seulement à rechercher la paix pour les populations. Nous voulons que le pouvoir regarde son dossier et s’il n’a rien fait qu’on le libère.

Selon vous comment doit se faire la réconciliation qu’attendent les Burkinabè à la suite des événements de l’insurrection et du putsch ?

Pour moi ça serait dommage si on écartait le dossier Djibrill Bassolé. Cela serait triste parce que pour moi on ne doit pas faire la réconciliation en mettant un Burkinabè à l’écart.

Quelles sont les démarches que vous comptiez suivre pour faire aboutir votre plaidoyer ?


Pour nous c’est la sensibilisation. Continuer la lutte de ce dossier en organisant certaines manifestations. Nous voulons que les choses changent d’avec des anciennes mauvaises pratiques politiques qui sont toujours d’actualités. Or on a dit sous la transition que "plus rien ne seras comme avant". Je crains même si ça ne va être pire qu’avant. Donc nous allons continuer notre lutte pacifiquement parce que nous proscrivons toute forme de violence. Comme on le dit, la NAFA est un parti de paix, de tolérance et de pardon.

Avez-vous un mot sur notre justice qui est appréciée diversement par les populations ?

J’aimerais que notre justice se batte pour être libre, complètement indépendante. Tant que la justice n’est pas libre, je ne pense pas qu’il y aura la paix dans ce pays. Elle doit faire en sorte qu’il n’y ait pas deux sortes de Burkinabè dans notre pays. Alors j’aimerais que malgré tout ce qui peut arriver entre nous Burkinabè qu’on se pardonne.



BBO
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