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‪Burkina: nouvelle expertise sur le corps de Sankara en Espagne
Publié le vendredi 22 juillet 2016  |  AFP
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© AFP par PASCAL GEORGE
Un fichier image pris le 7 Février , 1986 montre le capitaine Thomas Sankara , président du Burkina Faso , de donner une conférence de presse à Paris




Ouagadougou- Des prélèvements sur les restes présumés de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara, tué en 1987 lors d’un coup d’Etat, ont été envoyés vendredi en Espagne pour une deuxième expertise, a indiqué la justice militaire qui enquête sur sa mort.

"Les prélèvements ont été faits sur le reste des dépouilles (...) la semaine dernière et ces prélèvements sont partis ce matin-même en Espagne pour
une deuxième expertise, une contre-expertise", a déclaré le commissaire du gouvernement (parquet militaire), le commandant Alioune Zanré, lors d’une
conférence de presse.

Les corps présumés de Sankara et de ses 12 compagnons tués avec lui ont été exhumés fin mai 2015 afin de déterminer avec certitude l’identité des victimes et de lever le voile sur les circonstances de leur mort.

Les premiers résultats de ces tests, réalisés en France, indiquaient que les ADN n’étaient pas "détectables" et ne permettaient pas d’identifier à coup
sûr les victimes.

Mais la famille Sankara avait contesté les résultats de cette expertise, obligeant le juge à ordonner une contre-expertise.

Début juillet, le parquet militaire a indiqué qu’il allait étendre la contre-expertise ADN aux douze autres victimes, afin "d’étoffer le dossier et
d’éviter un vice de procédure".

Au total, 13 personnes ont été inculpées dans l’assassinat de Sankara, le "père de la révolution burkinabè" pour "assassinat, recel de cadavre,
complicité de ces infractions ou de faux en écriture publique ou authentique".

Le président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin octobre 2014 par la rue, qui vit en exil en Côte d’Ivoire, a été inculpé de "complicité d’attentat, d’assassinat et complicité de recel de cadavre". Il est visé par un mandat d’arrêt, tout comme l’ex-adjudant-chef Hyacinthe Kafando, l’un de ses anciens gardes du corps souvent présenté comme le chef du commando qui a
abattu le capitaine Sankara.

Treize parties civiles ont été entendues par le juge d’instruction militaire qui instruit le dossier ainsi que 52 témoins, a indiqué le commandant Zanré.

Le dossier de l’assassinat du capitaine Sankara, tabou sous le régime
Compaoré, a connu une accélération sous le gouvernement de transition qui a
ordonné fin mars 2015 l’ouverture de cette enquête judiciaire.

Quant au dossier du coup d’Etat manqué de septembre contre le gouvernement de transition, "deux personnes ont été nouvellement inculpées" portant à 77 le nombre de personnes poursuivies, a indiqué le commandant Zanré, sans dévoiler l’identité des deux nouveaux inculpés.

Le parquet militaire n’exclut pas "d’autres inculpations" dans les jours à venir.


roh/pgf/de
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