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Développement du secteur de l’agriculture
Publié le vendredi 22 juillet 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a solennellement ouvert les travaux de la 24e Assemblée générale des sociétés d`Etat le 23 juin 2016 à Ouagadougou




Le chef du gouvernement, Paul Kaba Thièba, a rencontré, le jeudi 21 juillet 2016 à Ouagadougou, les acteurs du monde rural et financier pour discuter de la création d’une banque agricole au Burkina Faso.

Les autorités du Burkina Faso veulent mettre en place une banque agricole pour financer l’investissement et l’innovation du secteur agricole. Cette institution aura, entre autres pour missions principales, de mobiliser l’épargne populaire en milieu rural, de financer les activités de collecte et de commercialisation des produits agricoles et de financer les intrants et les équipements. Elle aura en outre, la charge d’accorder des prêts pour l’installation de jeunes agriculteurs, éleveurs et artisans et enfin, d’octroyer des prêts à long terme en faveur des entreprises agro-alimentaires. C’est pour discuter de l’opérationnalisation de cette future banque, que le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a rencontré, ce jeudi 21 juillet 2016 à Ouagadougou, les acteurs du monde rural et les responsables des établissements financiers. Il s’est agi d’échanger avec eux autour du modèle financier, de l’architecture de l’actionnariat, du processus d’élaboration du business-plan et des organes de direction du futur établissement dédié aux acteurs ruraux.
Selon Paul Kaba Thiéba, depuis la disparition de la Caisse nationale de crédit agricole, le monde rural a toujours réclamé la mise en place d’une banque consacrée essentiellement au financement de leurs activités pour pallier l’insuffisance de crédits (seulement 15% des producteurs bénéficient de crédits bancaires). «D’autant que sur la totalité des crédits octroyés par la banque, le secteur agricole ne bénéficie que de 3,5%», a-t-il ajouté.
La nouvelle banque attendue
Pour le chef du gouvernement, le système financier est caractérisé par une certaine incomplétude dans la mesure où il est composé essentiellement de banques universelles qui hésitent à s’engager dans les secteurs jugés risqués tels que l’agriculture et l’élevage. Pourtant, a-t-il poursuivi, le monde rural au Burkina Faso regroupe plus de 80% de la population et la part du secteur primaire dans le Produit intérieur brut est de 30%. «L’agriculture est le deuxième pourvoyeur de devises du Burkina après l’or. Ce secteur est donc capital pour la stratégie de développement du gouvernement», a-t-il laissé entendre. Cette banque est attendue des acteurs et le président de Confédération paysanne du Faso (CPF), Bassiaka Dao s’en réjouit. «Cela fait plus d’une décennie que les agriculteurs ont entrepris des plaidoyers pour la création d’un mécanisme financier adapté à leurs activités», a-t-il soutenu. Il a estimé qu’avec le changement climatique, il est nécessaire d’innover, surtout les systèmes de production. «La croissance démographique interpelle les acteurs du monde rural à produire deux fois plus pour pouvoir assurer la sécurité alimentaire», a-t-il souligné. Pour lui, si des technologies existent, les producteurs peuvent produire en tout temps et en tout lieu. «Les acteurs du monde paysan sont honorés par la mise en place de cet instrument de financement de l’agriculture», s’est-il réjoui.
S’agissant des dispositions portant règlementation en la matière dans l’espace UEMOA, le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, Naby Abraham Ouattara a rappelé qu’une banque doit obtenir au préalable un agrément bancaire. Elle doit avoir un capital minimum de 10 milliards de FCFA, démontrer à travers un business-plan, la viabilité et la pérennité de l’institution et avoir des dirigeants compétents et expérimentés dans sa gestion.


Adama SEDGO
Armelle COMPAORE
(Collaboratrice)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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