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Burkina: le gouvernement accusé de vouloir "embrigader" les médias publics
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  AFP
Dépénalisation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Dépénalisation des délits de presse : les organisations des médias contre les fortes amendes
Samedi 29 août 2015. Ouagadougou. Les organisations professionnelles des médias ont animé une conférence de presse pour dénoncer les fortes amendes que le gouvernement veut maintenir dans les projets de loi sur la presse qui consacrent la dépénalisation des délits de presse




Ouagadougou, 21 juil 2016 (AFP) - Des journalistes burkinabè ont accusé
jeudi le gouvernement, en place depuis six mois, de vouloir "embrigader" les
médias publics, en s’immisçant dans le traitement de l’information.
Dans un communiqué publié à Ouagadougou, l’Association des journalistes du
Burkina (AJB) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de
la culture (SYNATIC) ont dénoncé "les tentatives d’embrigadement des médias
publics par le pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré", élu fin 2015 après le
renversement du président Blaise Compaoré l’année précédente.
Le conflit porte sur une "injonction du gouvernement" à la RTB, la
télévision publique, d’ouvrir le journal d’abord par les audiences du Chef de
l’Etat, puis l’actualité de la Primature, le siège du Premier ministre, et
celle du Parlement.
Les deux organisations de journalistes ont "exigé du ministre en charge de
la Communication (Rémi Fulgance Dandjinou) et du gouvernement de mettre fin à
leurs immixtions dans le traitement de l’information dans les médias publics",
a ajouté la déclaration conjointe.
Les organisations qui regroupent journalistes des médias publics et privés
citent des déclarations du ministre de la Communication, également
porte-parole du gouvernement, qui, interrogé sur la télévision publique le 17
juin a averti: "On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. On ne peut
pas vouloir rentrer dans l’avion présidentiel et venir être celui qui va
dénigrer le travail qui est fait par le gouvernement".
L’AJB et le SYNATIC ajoutent que le ministre de la Communication, un ancien
journaliste "a convoqué" le 5 avril" "tous les premiers responsables" des
médias publics "pour une séance de recadrage".
"Cette intrusion expose, par ailleurs, les travailleurs des médias publics
à la vindicte populaire lors de la couverture des manifestations publiques",
ont déploré les deux associations.
Accusée de partialité en faveur du régime du président Compaoré, chassé par
la rue en octobre 29014, la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) a été
la cible des manifestations anti-Compaoré lors du soulèvement. Une partie du
matériel et des locaux ont été saccagés empêchant la télévision d’émettre
pendant plusieurs jours. Certains de ses agents avaient été violentés.
roh/ck/jlb
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