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Burkina : Donnons-nous la main pour gérer nos cités !
Publié le mardi 14 aout 2012   |  Autre presse




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Face à la multiplication des manifestations de rue à Ouagadougou pour mauvais état des voies en cette période hivernale, rendant impossible toute circulation, l’auteur de l’écrit ci-après à une idée, inspiré qu’il est par les difficultés qu’il vient de vivre.

Ce lundi matin, c’est avec une colère indescriptible que j’ai rejoins mon bureau. Avec la colère, mais aussi avec la boue car, des habitants, pour ne pas dire de petits malins du quartier de Kilwin ont jugé bon de fermer la voie, côté « bar du maire » en allant vers Ouahigouya pour exprimer leur mécontentement. La raison invoquée : l’impossibilité pour eux de rejoindre leurs domiciles quand il pleut. Pour attirer l’attention du maire sur le problème, ils ont donc décidé de barrer la route et cela pour la deuxième fois dans ce mois d’août. Face à la situation, je me suis posé cette question, surtout que les manifestants se sont même permis de barricader les six mètres du quartier avec des bancs, des vieux pneus ou autres objets : Un citoyen lambda peut-il décider d’empêcher une partie de la population de vaguer à ses occupations, de se rendre à son lieu de travail ou d’aller chercher son « petit gombo » comme dirait l’autre ?

Où sont donc les forces de l’ordre ? EH MON BURKINA ! Le désordre s’organise maintenant tous azimuts que si l’on n’y prend garde, risque d’engloutir les auteurs eux-mêmes. C’est devenu du « nif sangré » comme disent les mossis, du « dépassement de l’œil » et tout cela parce que l’autorité qui faisait peur de part sa tenue seulement s’est donnée en spectacle à cette même population.

C’est comme disait l’autre, un chef de famille, quand il est correct à la maison, le reste de la famille suit son exemple, mais qu’il se mette à déconner alors il s’installe un désordre organisé où on ne sait plus qui occupe quelle place et qui dirige quoi. Je voudrais juste dire qu’on en a marre nous aussi de toutes ces manifestations inopinées et abusives qui ont l’art non seulement de mettre les gens en retard sur leur lieu de rendez vous, de travail, et surtout de les agacer.

Je comprends l’inquiétude de la population, quand on sait que les dernières pluies diluviennes ont fait trois (03) victimes. Mais, moi aussi, dans mon quartier, il n’y a pas de route correcte tracée. Ce sont les habitants eux- mêmes qui se sont fait des chemins à force d’emprunter les même voies. Donc, nous- mêmes, on ne peut pas qualifier nos voies de bonnes ou de pas bonnes, et pire nous sommes victimes de ces charretiers qui après chaque pluie viennent ramasser le sable fin pour la vente. Quand nous riverains de la zone nous nous plaignons, la même rengaine revient : « nous n’avions pas de quoi manger, donc on ramasse le sable pour vendre et cela nous évite de voler » Dans pareille situation que faire !!!! Devrions- nous aussi bloquer la voie ?

NON !!!! Il faut souvent qu’on se dise la vérité, il ne faut pas tout attendre de l’Etat, comme si c’était « un Etat Miracle » Un exemple, ce sont les vacances, lorsque je vois de nombreux jeunes assis devant leurs portes en train de boire, non que dis-je, de « siffler » le thé pendant que la devanture de leurs concessions sont inondées d’eau juste en face d’eux, sous leurs nez. Et pour rentrer chez eux ils sont obligés de faire des jeux de jambes, des acrobaties inimaginables, souvent à se retrouver à même le sol. C’est vraiment écœurant et révoltant de voir cela. Ici, les premiers handicapés de cette situation ce sont avant tout les jeunes.

Faut-il attendre que le maire vienne arranger devant leur cour alors qu’en se mobilisant à leur niveau ils peuvent résoudre un tant soit peu le problème. Sincèrement, quand nous pouvions faire quelque chose pour nos cités, faisons le et n’attendons pas tout de l’Etat car s’il faut qu’il réalise tous nos projets, il faudra aussi s’attendre à ce que les recettes augmentent. Et qui dit augmentation de recettes dit aussi augmentation d’impôts, alors que généralement les gens, les contribuables puisque c’est ce que nous sommes avant d’être usagers de la route, sont réticents à toute idée d’augmentation d’impôts. C’est une réaction normale quand on parle d’augmentation d’impôts, surtout dans un pays dur comme le nôtre.

Mais, il faudra quand même, que l’on apprenne à aimer le pays. C’est seulement de cette façon que l’on peut contribuer à son développement avec des actions louables. Il y a plein d’exemples d’initiatives privées aujourd’hui qui font le bonheur des riverains et que souvent l’Etat lui-même a reconnu et est en train de formaliser. C’est le cas de ces jeunes qui réglementaient la circulation quand il y avait des coupures à Ouaga et qu’il était impossible de circuler. Maintenant, nous avons des bénévoles avant chaque heure de pointe aux carrefours stratégiques et cela au grand bonheur de toute la population.

On dit souvent chez les mossi qu’un doigt ne peut pas ramasser la farine, c’est donc la main dans la main, ensemble que nous pouvons bâtir nos cités.

B.

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